L’occupation sioniste provoque sciemment une famine à Ghaza: La vie d’un million d’enfants menacée
L’occupation israélienne impose un siège criminel sur la bande de Ghaza en empêchant l’accès de l’aide humanitaire à Ghaza. ONG et agences onusiennes avertissent contre la menace que fait peser la famine provoquée sciemment par l’occupant sioniste et qui affecte aujourd’hui la vie d’un million d’enfants palestiniens, alors que la malnutrition menace de mort 35.000 enfants.
L’aide humanitaire peine à être à acheminée à la population de Ghaza. Malgré les avertissements de la communauté internationale, l’occupation sioniste a lancé une invasion terrestre de Rafah dans le Sud de Ghaza. Les forces d’occupation ont d’ailleurs pris le contrôle, dès les premiers jours de l’attaque, du poste frontalier de Rafah qui sépare Ghaza de l’Égypte et par lequel transitait l’essentiel de l’aide humanitaire aux Palestiniens qui a quasiment cessé depuis, quelques convois transitent au compte-goutte par le poste de Karam Abou Salem, situé dans les territoires occupés, tandis que l’occupant fait tout pour ralentir les flux. Le peu d’aide qui arrive finalement aux Palestiniens est inutilisable, les aliments étant périmés, ce qui aggrave la faim dans l’enclave palestinienne. Dans ce contexte, le bureau des médias du gouvernement dans la bande de Ghaza a affirmé hier que la malnutrition menace « directement » la vie de plus d’un million d’enfants dans l’enclave palestinienne, révélant que 3.500 enfants sont « menacés de mort » à Ghaza en raison du manque de nourriture et de vaccins. Le directeur du bureau des médias, Ismail Al-Thawabta, a ajouté que « le spectre de la famine plane sur l’enclave palestinienne, en particulier dans les gouvernorats de Ghaza et du Nord », notant que les conditions humanitaires dans la bande assiégée « se détériorent dangereusement ». L’instance a également souligné dans un communiqué avoir recensé des cas d’intoxication chez des Palestiniens dus à la consommation d’aliments en conserve périmés, en raison de la grave pénurie alimentaire dans l’enclave. L’occupation sioniste affame les habitants et empêche les civils de Ghaza de recevoir les soins nécessaires ». Il a, en outre, affirmé que « l’armée sioniste cible directement les équipes municipales lorsqu’elles tentent de redémarrer les puits d’eau dans la bande de Gaza et tire également directement sur les équipes de la défense civile pour les empêcher d’accomplir leur devoir ». Samedi, le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Ghaza, Hossam Abu Safiya, a déploré la mort de quatre enfants palestiniens en une semaine à cause de la malnutrition. » Il a ajouté qu' »au cours des deux dernières semaines, l’hôpital a également diagnostiqué plus de 250 enfants présentant des signes de malnutrition », soulignant que « la bande de Ghaza est confrontée à une véritable catastrophe sanitaire qui a commencé avec les enfants et pourrait se propager aux adultes ».
De son côté, le haut représentant européen pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell a averti que la fourniture d’une aide humanitaire à l’intérieur de la bande de Ghaza est devenue impossible. « Malgré toutes les pauses tactiques annoncées, la situation est telle qu’aucune aide n’arrive à Ghaza. L’aide s’accumule à l’extérieur des frontières. Certains de ces biens seront détruits, inutilisés, perdus », a affirmé M. Borrell, à son arrivée au Conseil des Affaires étrangères à Luxembourg. Un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué récemment, qu’aucune amélioration dans l’accès de l’aide n’a été constatée dans la bande de Ghaza. « Nous, les Nations Unies, pouvons dire que nous n’avons constaté aucun impact sur l’arrivée de l’aide humanitaire depuis l’annonce » d’une pause par l’armée sioniste dans le sud de Ghaza, a indiqué Richard Peeperkorn, lors du briefing régulier de l’ONU à Genève. Et Jens Laerke, le porte-parole de l’Office de coordination des situations d’urgence, a évoqué « une situation humanitaire et sanitaire catastrophique dans l’ensemble de l’étroit territoire palestinien
Plus de 20 000 enfants portés disparus
Au-delà de la faim, les enfants de Ghaza sont soumis à une agression barbare. Ils sont tués par les bombardements et les tirs et les forces d’occupation, ensevelis et même enlevés par les forces d’occupation. un chiffres effarant a été publié hier l’ONG Save the Children qui affirme que jusqu’à 21 000 enfants sont portés disparus à Ghaza, dont beaucoup sont coincés sous les décombres, détenus ou enterrés dans des fosses communes. Selon l’ONG, « il est presque impossible de collecter et de vérifier des informations dans les conditions actuelles à Ghaza, mais on pense qu’au moins 17 000 enfants ne sont pas accompagnés et séparés, et environ 4 000 enfants sont probablement portés disparus sous les décombres, avec un nombre indéterminé également dans des fosses communes ». Save the children ajoute, dans un communiqué, que d »autres ont été victimes de disparitions forcées, notamment un nombre indéterminé, arrêtés et transférés de force hors de Ghaza, sans que leurs familles ne sachent où ils se trouvent, alors que des informations font état de mauvais traitements et de torture ». Il est indiqué aussi dans le communiqué que des pertes massives ont été signalées à la suite des dernières attaques menées par les forces sionistes à Rafah. Après une attaque, des experts de l’ONU ont déclaré que des rapports faisaient état de « personnes piégées dans des tentes en plastique en feu » et « brûlées vives », et le ministère de la Santé palestinien a rapporté que « des corps brûlés étaient méconnaissables ». Selon le ministère, plus de 14 000 enfants palestiniens sont tombés en martyrs depuis le 7 octobre, dont environ la moitié n’ont pas encore été entièrement identifiés, en partie parce que leurs corps ont été fortement atteints au point de devenir méconnaissables. Selon les experts de l’ONU , « des enfants font également partie des personnes récemment découvertes dans des fosses communes, dont beaucoup présentent des signes de torture et d’exécutions sommaires, ainsi que des exemples potentiels de personnes enterrées vivantes » . Le directeur régional de Save the Children pour le Moyen-Orient, Jeremy Stoner, a déclaré : « Il doit y avoir une enquête indépendante et les responsables doivent rendre des comptes. Nous avons désespérément besoin d’un cessez-le-feu pour retrouver et soutenir les enfants disparus qui ont survécu, et pour empêcher que d’autres familles ne soient détruites ».
Lyes Saïdi
Le chef de l’UNRWA appelle à s’opposer aux tentatives visant à dissoudre l’agence palestinienne
Le chef de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine, Philippe Lazzarini, a appelé lundi ses partenaires à riposter aux efforts déployés par l’entité sioniste pour dissoudre l’organisation alors qu’elle fournit une aide humanitaire à Ghaza et dans toute la région. Lors d’une réunion du conseil d’administration de l’agence à Genève, Lazzarini a déclaré que l’entité sioniste « a longtemps critiqué le mandat de l’agence. Mais elle cherche maintenant à mettre fin aux opérations de l’UNRWA, rejetant le statut de l’agence en tant qu’entité des Nations Unies soutenue par une écrasante majorité d’Etats membres ». « Si nous ne ripostons pas, d’autres entités des Nations Unies et organisations internationales seront les prochaines à venir, ce qui sapera encore davantage notre système multilatéral », a-t-il souligné. Lazzarini a déclaré que l’agence faisait l’objet d’un « effort concerté » pour la démanteler. Il a également fait savoir que l’agence, qui a fourni une aide essentielle aux habitants de Ghaza tout au long de la guerre qui se poursuit depuis huit mois, était « sidérée sous le poids des attaques incessantes ». « A Ghaza, l’agence a payé un prix terrible : 193 membres du personnel de l’UNRWA ont été tués », a-t-il déploré, ajoutant que « plus de 180 installations ont été endommagées ou détruites, tuant au moins 500 personnes cherchant la protection des Nations Unies ». Le responsable onusien a déclaré que « l’UNRWA ne disposait toujours pas des ressources nécessaires pour remplir son mandat ». « La capacité de l’agence à fonctionner au-delà du mois d’août dépendra du décaissement des fonds prévus par les Etats membres et de l’apport de nouvelles contributions au budget de base », a-t-il indiqué.
APS