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Afrique du Sud : Le nouveau gouvernement d’unité nationale formé

Un gouvernement de coalition inédit a été annoncé en Afrique du Sud. L’opposition a décroché douze ministères au sein de la nouvelle équipe gouvernementale annoncée dimanche soir par le président Cyril Ramaphosa.

Un gouvernement d’unité nationale a été formé en Afrique du Sud avec le soutien de onze partis, a déclaré dimanche soir le président sud-africain Cyrill Ramaphosa, lors d’une intervention télévisée. « Le gouvernement unité nationale sous sa forme actuelle est sans précédent dans l’histoire de l’Afrique du Sud », a-t-il indiqué. Il a ajouté que « le gouvernement sera fondé sur plusieurs principes clairs établis dans l’intérêt du peuple du pays ». Il a également annoncé que Paul Mashatile a été reconduit comme vice-président. Sur 32 ministères, l’ANC, qui a régné sur le pays depuis la fin de l’apartheid mais a perdu sa majorité absolue au Parlement pour la première fois à l’issue des élections fin mai, conserve la part belle avec vingt postes dont les Finances, l’Énergie, les Affaires étrangères, la Police et la Justice. À l’issue d’âpres négociations qui ont duré plusieurs semaines, le chef du premier parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA) qui prône une libéralisation de l’économie, John Steenhuisen, 48 ans, est entré au gouvernement comme ministre de l’Agriculture. Son parti détient six portefeuilles dont l’Environnement, les Travaux publics ou encore l’Éducation. Cinq petits partis entrent aussi au gouvernement, dont le parti nationaliste zoulou Inkhata, le parti identitaire blanc FF Plus et l’Alliance patriotique anti-immigrés. La priorité de ce nouveau gouvernement sera d’assurer une « croissance économique rapide » à la première puissance industrielle africaine et « la création d’une société plus juste en s’attaquant à la pauvreté, aux inégalités et au chômage », a souligné Cyril Ramaphosa. Ce gouvernement a été composé pour que « tous les partis soient en mesure de participer de manière significative à l’exécutif », a-t-il poursuivi.

Le parti de Ramaphosa, l’African National Congress (ANC), qui a gouverné l’Afrique du Sud au cours des trois dernières décennies, a perdu sa majorité lors des élections nationales et provinciales du 29 mai. Le parti a conclu un accord avec neuf autres partis politiques pour former un gouvernement d’union nationale, mais les tractations et les longues négociations pour les postes ministériels entre les partenaires, en particulier le deuxième parti le plus important, l’Alliance démocratique, ont retardé le processus d’annonce. Le 15 juin, les membres du parlement sud-africain ont reconduit Cyril Ramaphosa, 71 ans, dans ses fonctions de président pour un second mandat, lors de la première séance de la législature. Le 19 juin, il a officiellement prêté serment en tant que septième président démocratiquement élu

R.I. avec agences

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