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Garantir la transparence de la gestion des finances publiques

Le ministre des finances, Lâaziz Fayed a plaidé, hier à Alger lors d’une journée d’information sur l’évaluation des politiques publiques à la lumière de la loi organique des lois de finances, en faveur de l’adaptation du contrôle financier classique exercé par la Cour des comptes, l’inspection générale des finances (IGF) et le contrôleur financier, avec le contexte actuel de gestion budgétaire. 

Le premier argentier du pays a estimé que ce contrôle doit se transformer et s’adapter en tenant compte des nouvelles mutations introduites dans la gestion budgétaire notamment l’adoption de la notion de budget-programme dans la loi de finances. Le ministre des Finances a souligné que l’évaluation des politiques publiques constitue “le noyau de la réforme des finances publiques”, consacré par la loi organique relative aux lois de finances, qui est devenu le socle juridique de cette réforme à travers notamment l’introduction des notions du rendement, la transparence et la responsabilité des gestionnaires. 

Plus explicite, le premier responsable du secteur des finances a indiqué que le contrôle de conformité et le respect des lois ne doivent pas être la règle mais ils doivent être intégrer graduellement dans une vision et une voix plus large du contrôle stratégique, ce qui est dénommé l’évaluation, précisant dans la foulée que l’évaluation de la gestion des finances publics se fera sur la base de la réalisation des objectifs fixés au préalable et ce suivant des critères précis et mesurables. 

Continuant dans le même sens, le ministre a affirmé que l’évaluation constitue un outil d’une bonne gouvernance qui permet d’améliorer la gestion publique à travers la rationalisation des dépenses publiques, qui est l’un des principaux objectifs des responsables de gestion des programmes, soulignant que l’évaluation permet de mesurer la politique publique dans ses différentes dimensions notamment économiques et sociales ainsi que l’efficacité de ses outils d’exécution. 

Autrement dit, une évaluation efficace nécessite, selon le ministre, l’ouverture d’un dialogue interactif avec les partenaires et les acteurs de la politique d’évaluation et les évaluateurs car ce processus constitue une condition principale pour la mise en œuvre des recommandations de l’évaluation et ses résultats. 

A cet effet, cette journée d’information vise essentiellement à présenter l’expérience de l’inspection générale des finances (IGF) dans le domaine de l’évaluation des politiques publiques, la généralisation de méthodologie de l’évaluation et des résultats tirés des diverses expériences pour contribuer à la mise en place de la culture de l’évaluation, selon la même source. 

Par ailleurs, le ministre a souligné que le transfert des règles de gestion du secteur privé vers le secteur public est “un projet à long terme parce qu’il constitue une réforme radicale dans l’administration des finances publiques”, affirmant que la souplesse, l’autonomie administrative accordée au gestionnaire dans la distribution et la dépense des ressources réservées aux différentes missions, programmes et activités est accompagnée d’une grande interpellation de ce gestionnaire. 

Ceci-dit, Lâaziz Fayed a estimé que les futurs défis de notre secteur est l’intégration de l’économie informelle qui représente 40% du PIB (produit intérieur brut) et la réforme du système de subventions afin d’assurer une distribution équitable de la richesse, exprimant dans ce contexte, sa conviction que l’Algérie est capable de se hisser au rang des pays émergents en l’espace de trois ans.  

Hakim Aomar

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