Culture

Protection du patrimoine algérien : Un enjeu majeur pour l’identité nationale et la mémoire collective

La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a réaffirmé mardi à Alger l’importance cruciale de préserver et valoriser le patrimoine national algérien, tant matériel qu’immatériel.

Lors de l’ouverture de la session extraordinaire de la Commission nationale des biens culturels au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, la ministre a souligné que la sauvegarde de ce patrimoine est essentielle pour préserver l’identité nationale et la mémoire collective du pays. Mme Mouloudji a rappelé que la protection du patrimoine est une priorité absolue pour l’État algérien, sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tebboune. Elle a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre l’instruction ministérielle visant à élaborer au moins cinq dossiers de classement par an, afin d’assurer une protection juridique efficace des biens culturels.

La ministre a également mis l’accent sur l’importance de renforcer et d’actualiser régulièrement l’inventaire national du patrimoine, en collaboration étroite avec les experts, chercheurs, acteurs de la société civile et autorités locales. Cette démarche inclusive vise à garantir une approche scientifique et rigoureuse dans la préparation des dossiers de classement. En parallèle, l’Algérie intensifie ses efforts pour faire reconnaître son patrimoine exceptionnel au niveau international. Plusieurs dossiers ont été soumis à l’UNESCO ces dernières années pour l’inscription de biens culturels algériens sur la Liste du patrimoine mondial. Parmi les succès récents, on peut citer l’inscription de la Casbah d’Alger, du Tassili n’Ajjer et de la Vallée du M’Zab. Au cours de cette session extraordinaire, la Commission nationale des biens culturels a examiné 11 propositions de classement de monuments culturels et historiques situés dans diverses wilayas du pays. Parmi eux figurent le « Kasr Draa » à Timimoune, la « Mosquée et Zaouia de Sidi Yakoub » à Ain Temouchent, et « Dar El Khaznaji » à Alger. Des sites archéologiques majeurs ont également été proposés au classement, tels que le site « Tanezrouft » dans la wilaya d’Illizi et la station de gravures rupestres de Taghit à Béchar. Ces propositions témoignent de la richesse et de la diversité du patrimoine algérien, englobant des vestiges préhistoriques, des monuments religieux et des exemples remarquables d’architecture traditionnelle. La création de secteurs sauvegardés, comme celui du « Ksar El-Boukhari » dans la wilaya de Médéa, illustre la volonté de l’Algérie de protéger des ensembles urbains historiques dans leur intégralité. Ces initiatives de classement et de protection s’inscrivent dans une stratégie globale visant à préserver l’héritage culturel algérien pour les générations futures, tout en promouvant ce patrimoine comme vecteur de développement économique et touristique durable.

R.C.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *