Culture

Festival du théâtre amateur : « Chemma d’origine » décroche le premier prix

Le 54e Festival national du théâtre amateur de Mostaganem a pris fin mardi soir à la faveur d’une cérémonie de remise des prix qui a vu la consécration de la pièce « Chemma d’origine » produite par l’association Chemâa de Constantine.

Lors de cette cérémonie, tenue à la maison de la culture Ould Abderrahmane Kaki, le jury de la catégorie « A » a attribué le 2e prix à la pièce « 45-60 » de l’association El Moudja de Mostaganem, et le 3e au mouvement théâtral de Kolea pour « Naker Lahssan ». Le prix du meilleur rôle féminin est revenu à Amel Benzemmouri pour son rôle dans « Djedb » de l’association El Manara de Corso (Boumerdes) alors que celui de la meilleure interprétation masculine à été attribué à Sidali Hamdi pour sa prestation dans « Raqm sifr » de l’association El Kalima d’El Bayadh. La présidente du jury de cette édition, Fouzia Ait El Hadj, relève cependant « une certaine régression du niveau de certaine représentations comparativement à l’année dernière ». Elle a également expliqué que le jury, qui a souvent été unanime, s’est basé sur le texte, la mise en scène, le jeu de comédiens et la scénographie. La présidente du jury a, par ailleurs, salué l’organisation, par le festival, d’ateliers de formation pour 260 participants, une autre preuve de l’intérêt des jeunes pour le théâtre.  Ghaouti Azri, membre du jury de cette manifestation a, quant à lui, salué le « travail des troupes participantes particulièrement dans la direction des comédiens », un point « rassurant », selon lui, pour l’avenir du théâtre amateur. Dans ces recommandations, présentées en clôture du festival, le jury a appelé à organiser des tournées nationales pour les œuvres primées, saluant l’initiative de la ministre de la Culture et des Arts de produire une tournée pour le meilleur spectacle. Le jury de la catégorie « B » a, quant à lui, décidé de ne proposer aucune pièce pour intégrer la catégorie « A » de cette édition.

Notons qu’un hommage a été rendu  lundi soir à l’un des pionniers du 4e Art algérien, Ould Abderrahmane Kaki à travers la présentation de la pièce de théâtre « Dar Rabbi », tirée de l’un des ses textes, lequel célèbre rare l’impulsion libératrice et anticoloniale. Une price présentée par l’association « Murustaga »pour les arts dramatiques et le cinéma de Mostaganem. Cette pièce relate l’histoire de deux prisonniers en fuite, El Kadi et Slimane, qui se retrouvent par hasard en plein désert dans un lieu dit « Dar Rabbi » où il seront rejoints par d’autres fugitifs. De jeunes comédiens comme Mohamed Allane, Hocine Bouhellalen, Ahmed Belmoumen, Abdelaziz Chibani, Abdelkader Maârouf, Belkacem Maghtit ou encore Abdelhak Tahiri ont restitué le combat des détenus pour les causes libératrice qui les avaient menés derrière les barreaux   Le metteur en scène Mohamed Amine Mouffok a fait le choix d’intégrer un volet chorégraphique à cette œuvre appuyé par une musique de circonstance composée par Mansour Touahria avec une grande symbolique de libération et de combat pour la liberté et des allusion à la lutte algérienne pour son indépendance et à la décolonisation du continent africain. Cette pièce inspiré du texte du grand dramaturge Ould Abderrahmane Kaki propose un « regard neuf sur les luttes anticoloniale qu’ont mené de nombreuses sociétés africaines pour se réapproprier la terre spoliée et défendre leurs droits et libertés », indique le metteur en scène. Mohamed Amine Mouffok a également confié que le défi de ce montage réside dans l’adaptation de ce texte et de lui créer une fin, la dernière partie de l’oeuvre de Kaki ayant disparu. Il a également précisé que cette pièce n’a été joué devant le public qu’à une seule occasion en 2006.

R.C.

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