Situation intenable à Ghaza
L’occupation israélienne utilise toutes formes d’armes pour exterminer les Palestiniens de la Bande de Ghaza. Elle déploie sa machine génocidaire pour expulser les Palestiniens de l’enclave, et à défaut les massacrer. Les Palestiniens sont traqués, bombardés dans les refuges, forcés de se déplacer trois à quatre fois par mois. Blessés et privés de soins ils meurent sur les routes, ils sont obligés de se cantonner dans des zones dangereuses, étant exposés aux minutions non-explosées, et au risque de mourir de faim, de soif et de la maladie.
La situation devient intenable pour les civils déplacés et ballotés de refuge en refuge, bien que ces derniers ne constituent point de salut pour les réfugiés. D’ailleurs, au cours des quatre derniers jours, l’armée d’occupation a attaqué quatre écoles, où s’étaient réfugiés des Palestiniens déplacés. Lors de ces attaques, au moins 50 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués et de nombreux autres ont été blessés. En raison des attaques israéliennes depuis le 7 octobre, plus de 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés à Ghaza, où vivent environ 2,3 millions de personnes. La plupart de ces Palestiniens ont été déplacés à plusieurs reprises en raison des déplacements forcés imposés par l’occupant. Certains Palestiniens se réfugient dans des écoles voisines pour ne pas quitter leur maison. L’armée d’occupation sioniste, qui poursuit ses massacres à Ghaza depuis le 7 octobre, frappe souvent les écoles et les camps où se réfugient les Palestiniens déplacés. Elle attaque d’ailleurs les civils sous divers prétextes sans aucune distinction,. La première de ces attaques a visé une école appartenant à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Nuseirat, dans la partie centrale de Ghaza, le 6 juillet. Au moins 16 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées et 50 autres ont été blessées lors de l’attaque de l’école, où environ 2 000 Palestiniens déplacés avaient trouvé refuge. Le 7 juillet, un jour après l’attaque de Nuseirat, les forces d’occupation ont bombardé l’école « Sainte Famille » dans le nord de Ghaza, où s’abritaient des Palestiniens déplacés. L’attaque a fait 4 morts et de nombreux blessés parmi les Palestiniens. Poursuivant ses attaques contre les écoles, elles ont pris pour cible une autre école de l’UNRWA à Nuseirat le 8 juillet. Elle a ajouté un nouveau massacre le 9 juillet à Khan Younès, au sud de Gaza. Elle a bombardé la porte de l’école où se réfugiaient les déplacés palestiniens dans la ville d’Abesan, à l’est de Khan Younès. L’attaque a tué au moins 30 Palestiniens et en a blessé beaucoup d’autres. Dans ce contexte, le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a fait savoir, hier, que l’entité sioniste a bombardé les deux tiers des écoles de l’agence depuis le début de son agression contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023. » Les écoles à Ghaza sont passées de lieux sûrs d’éducation et d’espoir pour les enfants à des refuges surpeuplés et finissent souvent par devenir des lieux de mort et de misère ». Et de déplorer que « neuf mois plus tard (après le début de l’agression sioniste), sous nos yeux, les tueries, la destruction et le désespoir incessants et sans fin se poursuivent » a écrit M.Lazzarini, dans un message sur la plateforme X. Avant d’alerter : « Ghaza n’est pas un endroit pour les enfants », affirmant que « le mépris flagrant du droit international humanitaire ne peut pas devenir la nouvelle norme ». Il a appelé, enfin, à un « cessez-le-feu immédiat avant de perdre ce qui reste de l’humanité commune ». Ces agissements dénotent de la volonté manifeste de l’occupation sioniste d’exterminer le peuple palestinien. La situation est d’autant plus grave que les déplacements forcés continuels aggravent la situation des survivants. L’occupant a émis « des ordres d’évacuation » du Sud, du Nord et du Sud de Ghaza, et les Palestiniens ne savent plus où se tourner. Dans une déclaration de la direction de l’hôpital Al-Ahli Baptiste, mardi, il a été affirmé que l’hôpital a été forcé de fermer ses portes en raison des attaques israéliennes dans le périmètre de l’hôpital, notant que les patients blessés qui ont été contraints à quitter l’hôpital, risquaient leur vie. Les patients Palestiniens qui tentent de rejoindre le nord, meurent d’hémorragie en chemin. Des palestiniens blessés lors des attaques israéliennes dans le sud-ouest du la ville de Ghaza, attendent à même le sol, l’arrivée des ambulances, pendant plusieurs heures. Le Croissant-Rouge palestinien a d’ailleurs déclaré que ses équipes des salles d’opérations recevaient des dizaines d’appels de détresse humanitaire en provenance de la ville de Ghaza, sans que ses ambulances ne puissent les atteindre, en raison de l’intensité des bombardements de l’armée d’occupation sionistes. Cité par l’agence de presse Wafa, le Croissant-Rouge a affirmé que les rapports de terrain du gouvernorat de Ghaza affirment tous que les conditions de vie de la population sont extrêmement tragiques et les forces d’occupation continuent de cibler les zones résidentielles et de s’efforcer de déplacer les citoyens de leurs lieux de résidence et des centres d’hébergement. Il a dénoncé, à cet égard, le bombardement mardi soir par l’armée d’occupation d’une école abritant des personnes déplacées dans la ville de Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza, faisant au moins 29 martyrs et plus de 53 blessés, dont des cas graves et critiques.
L’entité sioniste vise à effacer de la carte le peuple palestinien
Pour sa part, l’organisation Médecins sans frontières (MSF) a alerté hier sur l’arrêt des soins de santé à l’hôpital médical Nasser de la ville de Khan Younis, dans le sud de la bande de Ghaza, en raison d’une grave pénurie de fournitures médicales et de carburant. L’organisation internationale a indiqué dans un communiqué qu' »Après la fermeture de l’hôpital européen dans la bande de Ghaza en raison des ordres d’évacuation (sionistes), début juillet, Médecins sans frontières a averti que l’hôpital Nasser courait un risque de surpopulation avec un nombre massif de blessés ». L’ONG a expliqué que « ses équipes sont confrontées à une grave pénurie de matériel médical, qui menace d’interrompre les soins de santé de base offerts aux patients ». MSF a ajouté: « Alors que l’hôpital Nasser fait face à l’afflux de nouveaux patients, il souffre en même temps d’une pénurie de carburant, et si l’électricité est coupée en raison d’une pénurie de carburant, les soins prodigués dans de nombreux hôpitaux de campagne à proximité seront arrêt ».
Dans ce contexte, le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré que la découverte de charniers dans la ville de Khan Younes, dans la bande de Ghaza, et le ciblage de quatre écoles au cours des quatre derniers jours, sont une preuve concrète des objectifs de l’entité sioniste d’effacer de la carte le peuple palestinien. Au-delà des morts dans les attaques répétées et continues de l’occupation, les Palestiniens sont tués à petit feu par le siège génocidaire imposé par l’occupant et qui les prive d’aide humanitaire. Dans ce contexte, la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, Francesca Albanese, a déclaré hier que la famine dans toutes les régions de la bande de Ghaza résulte d’une pratique “délibérée d’Israël contre les Palestiniens“. “Oui. Il y a la famine dans tout à Ghaza“, a écrit Albanese sur la plateforme X.
Lyes Saïdi