Culture

La gare ferroviaire d’Oran rejoint le patrimoine culturel national

La récente décision de classer la gare ferroviaire d’Oran comme patrimoine culturel national illustre parfaitement la démarche systématique et rigoureuse mise en place par les pouvoirs publics algériens pour protéger et valoriser les biens culturels du pays.

Cette décision, prise par la commission nationale des biens culturels lors de sa dernière session ordinaire à Alger, s’inscrit dans le cadre de la loi 98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel. Cette loi constitue le fondement juridique de la politique nationale de sauvegarde du patrimoine, offrant un cadre légal pour l’identification, l’évaluation et la protection des biens culturels d’importance nationale. « La commission nationale des biens culturels a approuvé, mercredi dernier, le classement de ce bien immobilier et culturel, qu’est la gare ferroviaire d’Oran et a procédé à son inclusion dans la liste du patrimoine culturel national », a indiqué, à l’APS, le chef du service protection du patrimoine à la direction de la culture et des arts, Djamel-Eddine Barka. La décision est intervenue lors des travaux de la session ordinaire de ladite commission, tenue à Alger et consacrée à l’examen des dossiers inhérents aux biens culturels immobiliers proposés au classement

Le processus de classement, comme l’explique Djamel-Eddine Barka, chef du service protection du patrimoine à la direction de la culture et des arts d’Oran, implique une collaboration étroite entre différentes institutions. Dans le cas de la gare d’Oran, le dossier a été élaboré en coordination avec la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), démontrant l’approche participative adoptée par les autorités.

Cette démarche de classement n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une politique plus large de reconnaissance et de protection du patrimoine architectural algérien. On peut citer l’exemple récent de la gare ferroviaire d’Annaba, classée « monument national protégé » en janvier dernier, toujours dans le cadre de la loi 98-04.

L’objectif de ces classements va au-delà de la simple reconnaissance. Comme le souligne la législation, l’inscription de ces biens culturels vise à en assurer la protection et la valorisation. Cela implique des mesures concrètes pour préserver l’intégrité physique de ces monuments, mais aussi pour les intégrer dans la vie culturelle et économique du pays.

La gare d’Oran, avec son style néo-mauresque caractéristique et son histoire remontant à 1913, représente un exemple parfait du type de patrimoine que les autorités cherchent à préserver. Son classement permettra non seulement de protéger ce témoin de l’histoire ferroviaire et architecturale de l’Algérie, mais aussi de le mettre en valeur pour les générations futures.

Cette politique de classement systématique démontre l’engagement des pouvoirs publics algériens à préserver et à promouvoir la richesse et la diversité du patrimoine culturel national, contribuant ainsi à renforcer l’identité culturelle du pays tout en développant son potentiel touristique.

R.C.

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