Un redécoupage administratif est « inéluctable »
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé mercredi lors de la visite qu’il a effectuée dans la wilaya de Tizi Ouzou l’importance cruciale du redécoupage administratif pour le développement équilibré de l’Algérie, le qualifiant de « nécessité inéluctable ».
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a fait du développement économique équilibré qui profite à toutes les collectivités une priorité. En plus du programme lancé pour le développement des zones d’ombres, des programmes complémentaires de développement lancés en faveur des wilayas de Khenchela, de Tissemsilt, de Djelfa et de Tindouf, ainsi que des grands projets d’infrastructures destinés à booster le développement de plusieurs régions, notamment le Sud qu’il entend relier au Nord grâce au rail et aux interconnexions électriques, le Président Tebboune mise sur la refonte de la gestion des collectivités locales. Au-delà de l’ambition de faire de la commune l’acteur du développement local et nation, en sus d’en faire la première cellule d’une démocratie participative réelle. Au-delà de la révision des textes régissant la gestion des collectivités locale, le président de la République mise sur la refonte globale de leur gestion en préconisant un nouveau découpage administratif qu’il qualifie d’inéluctable. Si le président de la République déjà pris des mesures pour créer dix nouvelles wilayas dans le sud du pays, en plus de la promotion de 7 daïras en wilayas délégués, il a souligné la semaine dernière lors de sa visite dans la wilaya de Tizi-Ouzou, la nécessité d’un redécoupage administratif. « La démocratie commence par la commune », a déclaré le Président Tebboune, lors de sa rencontre avec des représentants de la société civile et qui été au cœur d’un documentaire diffusé samedi par la Télévision algérienne, soulignant que l’organisation actuelle « n’est plus adaptée à la réalité socioéconomique du pays ». Il a affirmé que le redécoupage administratif était une « nécessité inéluctable » pour trouver un équilibre entre les communes rurales et urbaines et consacrer ainsi le principe de la pratique démocratique. Il a évoqué, à ce propos, le cas de certaines communes qui accusent un déficit financier. Afin d’y remédier, « le redécoupage administratif est une nécessité inéluctable », a-t-il souligné, expliquant que « l’organisation actuelle n’est plus adaptée à la réalité socioéconomique du pays ». Il a insisté sur l’urgence d’ouvrir ce dossier pour éviter de « perdre du temps » dans le processus de développement national. « Le développement est un droit pour chaque citoyen algérien, mais sa mise en œuvre effective et la concrétisation de l’objectif escompté nécessitent des études approfondies », a-t-il affirmé. Le dossier du découpage administratif est une « priorité », a dit le président de la République, assurant que les codes communal et de wilaya « garantiront l’équilibre requis entre les communes rurales et urbaines, consacrant ainsi le principe du développement à travers toutes les wilayas du pays ». Le chef de l’État a également évoqué l’orientation de l’Algérie vers une économie de marché, où l’investisseur joue un rôle central, accompagné par l’État qui s’engage à lever les obstacles bureaucratiques. « Dans les années 1980 et 1990, l’Etat a jeté les bases d’un investissement centralisé, mais aujourd’hui nous nous orientons vers l’économie libre, où l’investisseur joue un rôle central et où l’Etat l’accompagne en réunissant les conditions idoines et en levant les obstacles bureaucratiques », a-t-il expliqué. « Nous avons ouvert la voie aux Algériens pour qu’ils contribuent au développement et chaque citoyen peut investir dans son pays en toute sérénité. Nous avons réalisé ce qui ne l’a pas été pendant vingt ans », s’est-il réjoui.
Cette vision globale du développement, alliant redécoupage administratif, programmes ciblés et infrastructures de transport, témoigne de l’engagement du président Tebboune à réduire les inégalités territoriales et à promouvoir un développement harmonieux de l’ensemble du pays.
Hocine Fadheli