Saïdal entend réaliser 10% de son chiffre d’affaires à l’export: Cap sur l’Afrique
Le groupe pharmaceutique algérien Saidal affiche de grandes ambitions à l’international, avec un objectif clair : réaliser 10% de son chiffre d’affaires à l’export à court terme. Pour concrétiser cette stratégie, Saidal a signé lundi à Alger une convention-cadre avec la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex).
Le PDG de Saidal, Ouassim Kouidri, a dévoilé les contours de cette nouvelle politique d’exportation, ciblant en priorité le marché africain. « Nous participons activement aux appels d’offres lancés par les pays africains », a-t-il déclaré.
Dans ce cadre, M. Kouidri a affirmé que le groupe pharmaceutique a développé une nouvelle politique et stratégie favorisant l’exportation des médicaments et des matières premières destinées aux marchés extérieurs.
Le groupe exporte déjà vers la Libye et a entamé l’enregistrement de ses médicaments dans plus de 10 pays du continent, dont le Sénégal, la Guinée, le Burkina Faso et l’Afrique du Sud.
Cette offensive commerciale répond à une demande croissante en médicaments sur le continent africain. Mais les ambitions de Saidal ne s’arrêtent pas là : l’Europe, l’Asie et l’Amérique sont également dans le viseur du groupe, qui entend s’imposer comme « un acteur majeur du marché pharmaceutique africain ». « Saïdal participe activement aux appels d’offres lancés par les pays africains », a-t-il mentionné en précisant qu’ « à court terme, le groupe ambitionne de réaliser 10 % de son chiffres d’affaires à travers des exportations ». L’accent mis par Saïdal sur l’exportation vise à satisfaire les besoins du marché africain connaissant une demande croissante en médicaments, a-t-il encore relevé tout en assurant que l’ambition du groupe est également de conquérir de nouveaux marchés à l’international notamment en Europe, en Asie et en Amérique. Assurant que l’objectif de Saïdal est de s’imposer comme « un acteur majeur du marché pharmaceutique africain », il a souligné que la politique d’exportation élaborée vise aussi à « consolider les efforts de l’Etat visant à diversifier son économie et à réduire sa dépendance vis-à-vis des exportations de pétrole ».
Pour soutenir ces ambitions, le partenariat avec la Cagex s’avère crucial. Zouhir Laiche, PDG de la Cagex, a souligné que sa compagnie mettra à disposition de Saidal « toutes ses compétences et son savoir-faire » pour l’accompagner sur les marchés internationaux. Avec un réseau de partenaires dans plus de 100 pays, la Cagex offre à Saidal un précieux soutien en matière d’évaluation des risques et d’accès aux informations sur les marchés extérieurs.
Cette stratégie d’exportation s’inscrit dans une volonté plus large de diversification de l’économie algérienne. Outre les médicaments, Saidal envisage également l’exportation de matières premières pharmaceutiques. Le groupe a d’ailleurs lancé la construction de neuf nouvelles usines spécialisées, visant à augmenter son taux d’intégration dans des domaines tels que l’insuline, les antibiotiques ou l’oncologie.
Avec une production annuelle moyenne de 220 millions d’unités de vente, en hausse de 14,11% en 2023, et le développement prévu de plus de 120 nouveaux produits, Saidal se donne les moyens de ses ambitions internationales. Outre les huit unités de production en activité actuellement, Saïdal a lancé la construction de neuf nouvelles usines spécialisées conçues selon les normes internationales visant notamment à produire des matières premières dans l’objectif d’augmenter le taux d’intégration (cristaux d’insuline, antibiotiques, cardiologie, diabétologie, oncologie, bio-similaires, anti- inflammatoires, botox). Il est également question du développement de la gamme du groupe Saïdal en ajoutant plus de 120 nouveaux produits à la nomenclature actuelle, a affirmé le P-DG de Saïdal. Le groupe n’exclut pas non plus la production de vaccins actuellement importés, renforçant ainsi son potentiel à l’export. Ce partenariat entre Saidal et la Cagex marque une étape importante dans la stratégie d’internationalisation de l’industrie pharmaceutique algérienne, avec l’Afrique comme tremplin vers une présence mondiale accrue.
Sabrina Aziouez
