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Soudan du Sud: L’afflux continu de réfugiés soudanais exacerbe la crise humanitaire

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a averti, lundi, que la poursuite du conflit au Soudan exacerbe la crise humanitaire pour les réfugiés soudanais et les communautés qui les accueillent au Soudan du Sud. C’est ce qu’indique une enquête menée par le HCR entre avril et décembre 2023 le sur les déplacements forcés. L’enquête a montré que « ceux qui fuient vers le Soudan du Sud arrivent souvent dans des zones rurales avec des services de base limités, des taux de chômage élevés, un manque de possibilités d’éducation, des infrastructures médiocres et des refuges surpeuplés ». « Des millions de Sud-Soudanais vivent en dessous du seuil de pauvreté et la guerre au Soudan a de graves conséquences sur l’économie du pays », a déclaré Marie-Hélène Verney, représentante du HCR au Soudan du Sud. « Dans ce contexte, l’intégration des réfugiés est particulièrement difficile, et elle l’est. Il est crucial que nous lions désormais les programmes d’aide humanitaire pour parvenir à la stabilité et au développement dans toute la mesure du possible », a-t-elle plaidé. Le HCR a averti que les niveaux d’eau sans précédent du lac Victoria et les prévisions de précipitations supérieures à la moyenne dans la région menacent d’exacerber une situation déjà désastreuse. Plus de 460 000 réfugiés – pour la plupart originaires du Soudan, de la République démocratique du Congo et de l’Ethiopie – résident actuellement au Soudan du Sud, et la plupart de ces réfugiés vivent dans le nord depuis plus d’une décennie. Depuis le début de la guerre au Soudan il y a plus d’un an, le Soudan du Sud a accueilli en moyenne 1 600 personnes par jour.  Notons par ailleurs, que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait savoir dimanche, que 7,7 millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du Soudan, en raison de la guerre. Dans un communiqué repris par des médias, l’OIM a, en outre, précisé que « plus de 2 millions de personnes ont traversé la frontière vers les pays voisins, dont 55 % sont des enfants de moins de 18 ans ». Elle a relevé que « 36 % des personnes déplacées sont originaires de Khartoum, 20 % du Darfour sud et 14 % du Darfour nord ». La même source a fait savoir, par ailleurs, que la guerre entre les belligérants « a fait environ 16.000 morts », notant toutefois que « le bilan réel de morts serait beaucoup plus lourd en raison de l’effondrement du système de santé dans le pays ». Samedi, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l’accès à l’aide humanitaire et aux services de santé au Soudan était « extrêmement limité ». R.I.

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