L’escalade fait craindre une extension du conflit
Les craintes d’une extension du conflit au Proche-Orient s’intensifient alors que les tensions montent montent dans le sillage de la poursuite sans relâche de l’agression génocidaire israélienne contre Ghaza et la volonté affichée par l’entité sioniste d’ouvrir des nouveaux fronts au Liban et au Yémen dans le seul objectif d’entrainer les États-Unis et l’Iran dans un conflit régional majeur.
Samedi soir, une attaque au missile dans la ville druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan occupé par l’entité sioniste, et qui a fait 12 morts, est instrumentalisé par l’occupation pour alimenter l’escalade. L’entité sioniste a rapidement accusé le Hezbollah d’être derrière l’attaque, alors que le groupe libanais a fermement nié toute implication dans cet incident. Cette attaque a été utilisée comme argument par l’entité sioniste pour promettre de « frapper durement » le Hezbollah. Une déclaration qui suscite l’inquiétude au moment où l’occupation cherche à lancer une attaque contre le Liban et que la situation à la frontière dans le Sud du Liban est de plus en plus tendue.
Face à cette escalade, l’Égypte a exprimé hier sa vive inquiétude. Dans un communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a averti que l’ouverture d’un nouveau front de guerre au Liban « pourrait entraîner la région dans une guerre régionale généralisée ». Le Caire a appelé les puissances influentes à « intervenir immédiatement pour épargner aux peuples de la région les conséquences désastreuses de l’extension du conflit ».
Les États-Unis ont indiqué être en discussions avec des responsables israéliens et libanais pour éviter une escalade. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré : « Nous ne voulons pas voir d’escalade du conflit. Nous ne voulons pas le voir s’étendre ». La coordinatrice américaine pour le Liban et le commandant de la FINUL ont également appelé à éviter toute nouvelle frappe qui pourrait « déclencher une conflagration plus large qui embraserait toute la région ». L’Iran a de son côté mis en garde l’entité sioniste contre toute « nouvelle aventure » au Liban.
Pendant ce temps, l’agression génocidaire israélienne contre Ghaza se poursuit sans relâche, faisant fi des appels internationaux à un cessez-le-feu. Le ministère de la Santé de Ghaza a annoncé dimanche que 66 Palestiniens supplémentaires avaient été tués, portant le bilan total à 39 324 morts depuis le début du conflit le 7 octobre.
Selon la Fondation pour le soutien des familles des martyrs et des blessés dans la bande de Ghaza, 16 255 civils palestiniens, dont 6 725 enfants et 6 725 femmes, sont tombés en martyrs au cours du premier semestre 2024. La situation humanitaire à Ghaza reste catastrophique, avec de vastes zones en ruines et un blocus paralysant qui empêche l’arrivée de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Face à cette situation explosive, l’Égypte a réitéré son appel à un « cessez-le-feu immédiat et global pour mettre fin aux souffrances humanitaires dans la Bande de Ghaza le plus rapidement possible ».
La communauté internationale reste mobilisée pour tenter d’éviter un embrasement régional, mais la situation reste extrêmement tendue. L’ouverture d’un nouveau front au Liban pourrait avoir des conséquences désastreuses pour toute la région, alors que le conflit à Ghaza a déjà fait des dizaines de milliers de victimes et provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent.
Chokri Hafed