Présidentielle du 7 septembre : Les préparatifs s’accélèrent pour la campagne
À l’approche de l’élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain les préparatifs s’intensifient sur plusieurs fronts. De la validation des candidatures au financement de la campagne, en passant par la couverture médiatique, tous les acteurs se mobilisent pour assurer le bon déroulement de ce scrutin crucial pour l’avenir du pays.
L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), présidée par Mohamed Charfi, a récemment annoncé la validation de trois candidatures sur les seize dossiers initialement déposés. Parmi les heureux élus figurent Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Youcef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS), et l’actuel président Abdelmadjid Tebboune.
Cependant, cette décision n’est pas sans contestation. La Cour constitutionnelle a d’ores et déjà reçu cinq recours émanant de prétendants dont les candidatures ont été rejetées. Ahmed Ibrahim Boukhari, directeur général par intérim des affaires juridiques et de la justice constitutionnelle, a précisé que l’examen de ces recours est en cours.
Dans ce sens, Mohamed Charfi a tenu à rassurer hier lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne, sur la rigueur du processus de validation. « Le principe légal pour statuer sur les droits des candidats est de prouver que les conditions légales d’acceptation de la candidature sont effectivement remplies ou non », a-t-il expliqué. Il a souligné l’utilisation d’une plateforme numérique couplée à un traitement manuel, impliquant 223 cadres et employés de divers ministères, pour vérifier la conformité des dossiers. Dans ce contexte, il a expliqué que « les formulaires disponibles portent un numéro d’identification propre à chaque candidat, et on veille à ce que ces derniers remplissent ou non les conditions légales, avec une surveillance humaine qui complète les données numériques. Cela facilite le travail de la Cour constitutionnelle pour examiner les décisions de l’Autorité nationale indépendante des élections, qui sont matériellement et légalement suffisamment motivées, permettant ainsi à la Cour constitutionnelle de statuer sur ces recours dans les plus brefs délais et en toute transparence.
Financement et couverture médiatique
Un aspect crucial de la préparation de cette élection concerne le financement de la campagne électorale. Mohamed Charfi a annoncé qu’une déclaration spéciale sur ce sujet sera émise prochainement, après que la Cour constitutionnelle aura statué sur les recours en cours. « Une déclaration sera émise pour guider la commission chargée de la surveillance du financement de la campagne électorale, » a-t-il précisé. « Les candidats seront directement orientés après la décision de la Cour constitutionnelle sur la nécessité d’accomplir certaines procédures pour garantir la transparence. » Cette initiative vise à assurer une gestion transparente et équitable des ressources financières allouées à la campagne, un enjeu majeur pour la crédibilité du processus électoral. Au-delà des aspects techniques et réglementaires, l’ANIE insiste sur sa responsabilité de protéger la libre expression de la volonté des électeurs. Mohamed Charfi a déclaré « L’Autorité a la responsabilité de respecter le résultat de la libre volonté des électeurs dans l’exercice de leur droit de vote. » Pour ce faire, « une panoplie de mesures a été mise en place pour protéger les électeurs de toute influence ou intervention, quelle qu’elle soit, en adoptant une supervision participative des opérations électorales. »
Autre aspect important de la campagne, celui de la couverture médiatique fait également l’objet d’une attention particulière. Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, a salué l’initiative de l’Organisation nationale des journalistes algériens de mettre en place une charte de déontologie pour les pratiques médiatiques en vue des présidentielles.
Lors d’une conférence intitulée « Pratiques médiatiques pendant les élections : engagements éthiques et réglementations légales », le ministre a souligné l’importance de cette charte, la qualifiant de « deuxième du genre après la charte de déontologie pour les pratiques médiatiques sportives ».Le ministre a rappelé que l’Autorité nationale indépendante des élections a déjà clarifié les obligations des médias pendant les élections présidentielles par sa décision n°17 du 15 juillet 2024. Il a insisté sur le « principe de neutralité dans la couverture des activités des candidats et de faire preuve de justice et d’équilibre », soulignant que « les réglementations légales et éthiques sont obligatoires pour les médias publics et privés sans distinction ».Pour préparer au mieux les professionnels des médias, le ministère de la Communication a organisé des conférences de formation au profit d’environ 800 journalistes en peu de temps.
À moins de deux mois du scrutin, l’Algérie se prépare donc à une élection présidentielle qui s’annonce cruciale pour l’avenir du pays. Les autorités multiplient les initiatives pour garantir la transparence et l’équité du processus.
Hocine Fadheli
FLN
Installation du Comité national d’animation politique des jeunes
Le Secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelkrim Benmbarek, a présidé, lundi à Alger, l’installation du Comité national d’animation politique des jeunes et la création des cellules régionales des jeunes du parti, en prévision de l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. S’exprimant à cette occasion, M. Benmbarek a précisé que l’installation de ce comité, composé de jeunes cadres du parti, visait à « contribuer à la réussite de l’échéance du 7 septembre prochain », appelant à « sensibiliser les citoyens à la nécessité de participer massivement à cet élection ». Il a également mis l’accent sur l’importance d’accorder aux jeunes « la place qui leur revient de droit » et d’œuvrer à « constituer une classe politique jeune et compétente ». Ce comité « aura à mener plusieurs activités politiques à travers les comités régionaux afin de sensibiliser à la nécessité d’une forte participation à la prochaine élection présidentielle », a-t-il expliqué, rappelant que le parti du FLN « soutient le candidat Abdelmadjid Tebboune » à cette échéance.
APS