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Sonatrach et ENI consolident leur partenariat : Au-delà du gaz ! 

Une délégation du groupe énergétique italien Eni est arrivée hier à Alger pour une visite axée sur le renforcement du partenariat. L’occasion pour le groupe italien d’acter le plan de développement du nouveau gisement mis à jour dans le bassin de Berkine en partenariat avec Sonatrach et dont la première production est attendue en juillet, mais aussi de s’assurer de fournitures supplémentaires en gaz naturel pour le marché italien. 

Le relations entre Sonatrach et Eni se consolident et s’inscrivent dans une démarche de partenariat global continu et qui ne changent pas au gré des conjoncture. Une vision du partenariat que les deux compagnies ont réaffirmé et souligné hier à l’occasion de la visite de la délégation représentant le groupe énergétique italien en Algérie. Une visite motivée par le renforcement des relations de partenariat, mais aussi et surtout par la question des approvisionnements gaziers, dans une conjoncture marquée par le bond de la demande énergétique mais aussi les tensions géopolitiques qui mettent en péril les approvisionnements du marché européen en gaz. Eni compte d’ailleurs sur le capital confiance et partenariat pour lui permettre une aide de son fournisseur historique Sonatrach. La question des approvisionnements gaziers a d’ailleurs été évoquée hier lors des entretiens entre le P-DG du groupe Eni,Claudio Descalzi, aussi bien avec le P-DG de la Sonatrach, Toufik Hakkar, qu’avec le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. En effet, un communique du groupe Sonatrach a indiqué hier que lors de leur rencontre, Toufik Hakkar et Claudio Descalzi ont échangé sur « la question de l’approvisionnement de l’Italie en gaz » et ont passé en revue « les initiatives à court et à moyen terme susceptibles d’augmenter l’approvisionnement » de l’Italie via le gazoduc TransMed / Enrico Mattei, qui rappelons-le demeure largement sous-exploité. La même source précise que le PDG de Sonatrach a évoqué, à cette occasion, « les relations historiques liant les deux entreprises ». Il est clair que les deux groupes énergétiques entendent entretenir un partenariat d’exception et le consolider quelles que soient les conjonctures. D’ailleurs et au-delà de la question du gaz, Sonatrach et Eni ont évoqué les possibilités de partenariats, à l’orée des accords que les deux compagnies ont signé tout au long de l’année 2021, dans le domaine des énergie renouvelables, y compris en matière d’hydrogène vert, mais aussi et surtout le développement des nouveaux gisements. D’ailleurs les deux groupes ont récemment mis à jour une importante découverte dans le bassin de Berkine et qui recèle un potentiel important en pétrole et en gaz. La question a d’ailleurs été au centre des entretiens entre Hakkar et Descalzi. 

La Sonatrach précise en ce sens qu’au cours de la rencontre, il a été question de « la stratégie commune du partenariat visant l’accélération du développement des projets de Berkine Sud tout en poursuivant l’effort d’investissement dans les énergies nouvelles et renouvelables ».

Au cours de cette nouvelle rencontre qui « s’inscrit dans le cadre des initiatives entreprises en vue du renforcement du partenariat entre Sonatrach et Eni », les deux responsables ont abordé « les principales questions concernent les investissements en cours, la production d’hydrocarbures à partir des gisements exploités conjointement, l’approvisionnement de l’Italie en gaz naturel et les perspectives futures », a précisé la même source. La réunion a été l’occasion de confirmer « la volonté d’accélérer le développement de nouveaux projets pétroliers et gaziers dans la région de Berkine Sud et ce, dans le cadre du contrat entré en vigueur le 6 mars dernier ». Ce projet comprend la construction en mode Fast Track d’un nouveau hub de développement pétrolier et gazier dans la région, s’appuyant sur les synergies avec les actifs existants MLE-CAFC du périmètre 405b. « L’engagement de Sonatrach et Eni repose sur la stratégie commune d’un time to market accéléré, conforté par la disponibilité et la capacité des filiales du Groupe Sonatrach en charge de la réalisation des travaux », a fait savoir le communiqué, soulignant que les activités prévues permettront une augmentation significative de la production nationale « dès cette année », la première production étant « attendue en juillet, soit trois mois seulement après l’entrée en vigueur de ce contrat ».

L’Algérie, un partenaire crédible

Notons que le P-DG d’Eni a été reçu par le ministre de l’Énergie et des Mine, Mohamed Arkab. L’occasion d’afficher de la satisfaction quant à la qualité des relations de partenariat. D’ailleurs, Claudio Descalzi, qui s’est dit « très satisfait » du partenariat avec la Sonatrach, qualifiant l’Algérie de « partenaire confiant et crédible ». Selon un communiqué du ministère, lors de l’entretien, tenu en présence du PDG du Groupe Sonatrach, les deux parties ont passé en revue l’état des relations de coopération et de partenariat liant le Groupe Sonatrach à la compagnie italienne ENI, les qualifiant de « très anciennes et d’excellentes » ainsi que les perspectives de leur renforcement, selon le communiqué.

Le ministre de l’Énergie et des Mines et le PDG d’ENI ont également abordé l’état actuel du marché international du gaz naturel et son évolution ainsi que les opportunités d’affaires et les perspectives futures d’investissement dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables en souhaitant voir « se développer des projets prometteurs qui privilégient les échanges d’expertises et le transfert du savoir-faire ». Le PDG d’ENI, s’est dit « très satisfait du partenariat entre Sonatrach et ENI » enexprimant son « très vif intérêt à continuer à investir en Algérie, qui constitue unpartenaire confiant et crédible, notamment dans l’amont pétrolier et les énergierenouvelables ».

Samira Ghrib

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