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Soutien français au « plan d’autonomie » marocain au Sahara occidental:Une menace pour la stabilité régionale

La décision de la France d’apporter son soutien au prétendu « plan d’autonomie » marocain pour le Sahara occidental suscite une vague d’indignation et de condamnations. Ce positionnement, qualifié d' »hostile et dangereux » par le ministre sahraoui des Affaires étrangères Mohamed Sidati, est une grave atteinte au droit international et aux résolutions de l’ONU.

En s’alignant sur les thèses expansionnistes du Maroc, la France bafoue son rôle de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, censé être garant de la paix et de la sécurité mondiales. Cette décision est d’autant plus choquante que le Sahara occidental est inscrit depuis 1963 sur la liste de l’ONU des territoires non autonomes, en attente de décolonisation. « En s’alignant sur les thèses expansionnistes marocaines, la France se disqualifie pour jouer un rôle constructif dans les efforts menés par la communauté internationale visant à parvenir à une solution juste et durable au conflit au Sahara occidental », a-t-il soutenu, estimant que « la France ne devrait plus faire partie de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ». Selon M. Sidati, dès le début, la France « a été partie prenante dans le conflit au Sahara occidental ». « Elle a soutenu l’invasion brutale de notre territoire en armant le Maroc, en lui prodiguant technologie et expertise. Elle lui a donné sans compter les moyens de perpétrer son agressions contre le peuple sahraoui, défendu ce déni de justice marocain dans les enceintes internationales et contrarié le processus de paix au Sahara occidental. Aujourd’hui, elle persiste et signe : par son geste, la France alimente l’aventurisme marocain, encourageant et cautionnant l’escalade dans la région », a souligné M. Sidati, mettant en garde contre « la déstabilisation à grande échelle de la région ».. La France se disqualifie pour jouer un rôle constructif dans la résolution du conflit et devrait,  ajoute M. Sidati, être exclue de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) dénonce pour sa part un « soutien honteux » qui vient confirmer l’appui quasi-occulte de la France au régime marocain dans son entreprise de colonisation. Il fustige l’esprit « colonialiste permanent et anachronique » de la France, qui s’allie à la « chimère expansionniste » du Maroc. Le CNASPS va plus loin en affirmant que par cette décision, la France attise le conflit armé au Sahara occidental, menaçant sérieusement la stabilité et la sécurité régionales. Loin d’aider à résoudre ce conflit de décolonisation, la France devient elle-même « un problème et un obstacle » à sa résolution.

La fédération internationale des Journalistes solidaires avec le peuple sahraoui souligne que la France se met « à contre-courant de l’histoire » en tournant le dos au processus de paix enclenché depuis des décennies. Elle appelle les journalistes du monde entier, et particulièrement en France, à éclairer l’opinion internationale sur la réalité de la spoliation des ressources naturelles et de l’exil forcé de la population sahraouie.

Chokri Hafed

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