Téhéran promet de venger Haniyeh, Washington se prépare « à toute éventualité »: Escalade Moyen-Orient
La tension monte d’un cran au Moyen-Orient, alors que les craintes de l’extension de la guerre, menée actuellement par l’occupation sioniste contre Ghaza, au Liban grandissent. Plusieurs pays ont demandé à leurs ressortissants de quitter le pays des Cèdres immédiatement, au moment où les attaques israéliennes se multiplient contre le Liban se multiplient et que les risques d’implication d’autre acteurs dans un conflits plus large s’intensifient.
La situation au Proche-Orient connaît une nouvelle escalade dramatique suite à l’assassinat d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, par l’armée id’occupation à Téhéran. Un acte terroriste qui a été mené à l’aide d’un projectile à courte portée doté d’une ogive de 7 kg, selon le Corps des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran.
En réaction, le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri Kani, a réaffirmé la détermination de Téhéran à riposter. « Notre détermination de répondre à l’attaque meurtrière de l’entité sioniste visant le chef du Mouvement de résistance palestinienne Hamas à Téhéran, est sérieuse », a-t-il déclaré sur le réseau social X. Il a appelé les pays musulmans de la région à adopter une position unifiée pour empêcher « la poursuite du génocide sioniste à Ghaza et l’expansion de son agression dans la région ». Samedi, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran (CGRI) avait annoncé que l’assassinat d’ Ismail Haniyeh, par l’armée sioniste a été commis à l’aide d’un projectile à courte portée doté d’une ogive. « Selon des enquêtes effectuées, l’opération terroriste contre le chef du bureau politique du mouvement Hamas a été menée à l’aide d’un projectile à courte portée avec une ogive d’environ 7 kilogramme, qui a provoqué une forte explosion », a indiqué le CGRI dans un communiqué. « Les tirs ont été effectués depuis l’extérieur du logement (où se trouvait) Haniyeh », a précisé le communiqué. Face à la perspective d’une riposte iranienne à cette nouvelle provocation israélienne, les États-Unis se préparent déjà à protéger leur allié sioniste. Le Pentagone a annoncé vendredi un renforcement de dispositif militaire au Moyen-Orient. D’autres alliés de l’entité sioniste se préparent d’ailleurs à une éventuelle escalade. L’Italie a convoqué hier une réunion du G7 pour se pencher sur la situation au Moyen-Orient, tandis que Jon Finer, conseiller adjoint américain à la sécurité nationale a dit que Washington de préparait “ à toutes les éventualités”. “Le Pentagone déploie d’importants moyens dans la région pour se préparer à une possible nécessité renouvelée de défendre Israël d’une attaque”, a ajouté le conseiller sur la chaîne américaine ABC.
C’est dans ce contexte que les craintes d’une extension du conflit au Liban où les échanges de tirs à la frontière du Sud Liban entre le Hezbollah et les forces d’occupation sioniste se sont intensifiés. Face à cette escalade, plusieurs pays ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban immédiatement. La France, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suède; l’Italie et l’Arabie saoudite ont tous émis des avertissements, citant les « risques d’escalade militaire au Proche-Orient ».
Le massacre se poursuit à Ghaza
Cette escalade intervient alors que le génocide sioniste se poursuit à Ghaza. Depuis le 7 octobre 2023, l’agression israélienne a fait près de 40 000 morts palestiniens, selon le ministère de la Santé de Ghaza. Les dernières 24 heures ont été particulièrement meurtrières, avec plusieurs frappes israéliennes ciblant des zones civiles.
À Ghaza, un bombardement des forces d’occupation sioniste contre deux écoles, Al-Nasr et Hassan Salama, abritant des personnes déplacées, a fait au moins 30 morts, dont 80% seraient des enfants selon le porte-parole du service de défense civile palestinien, Mahmoud Basal. Cette attaque porte à trois le nombre d’écoles ciblées en moins de 24 heures dans la ville de Ghaza. Une frappe aérienne de l’occupation a touché un campement installé dans l’enceinte de l’hôpital Al Aqsa à Deir al Balah, faisant au moins 5 morts et 18 blessés. Le bilan humain de cette guerre ne cesse de s’alourdir. Selon le ministère de la Santé de Ghaza, le nombre total de victimes palestiniennes depuis le 7 octobre s’élève à 39 583 morts et 91 398 blessés. Plus de 10 000 personnes seraient toujours portées disparues, possiblement ensevelies sous les décombres. La situation humanitaire est catastrophique, avec une famine qui menace particulièrement les enfants. Les Palestiniens continuent malgré cette violence inouïe à résister. La résistance palestinienne arrive à faire subir des pertes importantes à l’occupant. Selon les médias israéliens, l’armée d’occupation sioniste aurait perdu environ 10 000 soldats, entre morts et blessés, dans les combats à Ghaza. Et d’ajouter qu’environ un millier de soldats sionistes rejoignent chaque mois le département de réadaptation du ministère de la Défense après avoir été blessés pendant la guerre.
Lyes Saïdi