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L’Iran prépare sa riposte face aux provocations israéliennes: Jusqu’où ira l’escalade ?

Le Moyen-Orient semble au bord d’un embrasement général après l’assassinat d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, dans une attaque sioniste sur le sol iranien. Une nouvelle provocation israélienne, et qui est une violation flagrante de la souveraineté nationale iranienne et du droit international, mettant à rude épreuve la stabilité précaire de la région.

Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a lancé un avertissement solennel à la communauté internationale : « Nous avons pris les mesures nécessaires et attendons une position du Conseil de sécurité ». Cette déclaration, lourde de sens, suggère que l’Iran se prépare à riposter. Lors d’une conférence de presse, Kanaani a insisté sur le fait que « l’assassinat du chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien (Hamas) est une violation du droit international ». Nous nous réservons le droit de défendre notre sécurité nationale et notre souveraineté sur notre territoire ». L’Iran, tout en se préparant à une possible action militaire, met la communauté internationale face à ses responsabilités. Kanaani insiste : « Le monde doit condamner le terrorisme et prendre des mesures pour tenir l’entité sioniste responsable. L’Iran, tout en affirmant son droit à l’autodéfense, se positionne comme un acteur responsable. « Nous ne cherchons pas à accroître les tensions dans la région », assure Kanaani, soulignant les efforts diplomatiques de Téhéran pour désamorcer la crise. Cependant, il ajoute fermement : « Personne n’a le droit de nous empêcher de répondre », laissant présager une action imminente. Il a réaffirmé : « Personne n’a le droit d’empêcher l’Iran de répondre à ceux qui ont commis une violation contre lui », ajoutant : « Téhéran a le droit de punir l’entité sioniste, de la dissuader et d’arrêter ses crimes ». Kanaani a suggéré : « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et nous défendrons notre sécurité, celle de nos amis et de notre région », révélant que « plusieurs pays ont contacté Téhéran dans ces circonstances complexes dans notre région ». « Notre réponse à l’entité sioniste sera dans le cadre des lois et des coutumes internationales », ajoute-il. Le responsable iranien a conclu en disant que « l’entité sioniste ne peut pas mener ses aventures sans coordination avec les États-Unis », ajoutant : « Nous n’avons pas besoin d’envoyer des messages par l’intermédiaire de médiateurs à une entité dont nous ne reconnaissons pas la légitimité ».

La tension est palpable dans toute la région. L’Organisation mondiale de la Santé a livré 32 tonnes de matériel médical au Liban, incluant des « trauma kits » pour blessures de guerre, tandis que de nombreux pays occidentaux conseillent à leurs ressortissants de quitter le pays. Ces mouvements témoignent de la crainte d’une escalade rapide du conflit.

Dans ce contexte explosif, la visite de l’ex-ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou à Téhéran prend une dimension particulière.  Au programme de la visite une rencontre avec le président iranien et de hauts responsables de la sécurité. Une visite qui intervient, alors que les États-Unis renforcent leur dispositif militaire dans la région pour défendre son allié sioniste. Rappelons dans ce contexte que de hauts responsables russes ont accusé les auteurs de l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh de chercher à saper tout espoir de paix dans la région et à inciter les États-Unis à intervenir militairement.  La moindre étincelle pourrait désormais embraser tout le Moyen-Orient, transformant un conflit localisé en une confrontation régionale aux conséquences imprévisibles.

Lyes Saïdi

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