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Usage des logiciels espions et atteinte aux droits humains : Amnesty international dénonce la culture de l’impunité au sein du Parlement européen

L’ONG Amnesty international a vivement critiqué le rapport de la commission d’enquête du Parlement européen sur le scandale Pegasus dénonçant une culture de l’impunité qui fait barrage à l’adoption de mesures ferme contre l’usage des logiciels espions à l’image de Pegasus et Predator et des atteintes aux droits humains qui en découlent. Dans ce sens Donncha Ó Cearbhaill, responsable du Security Lab d’Amnesty International a estimé que  « les recommandations de la commission PEGA du Parlement européen mettent en avant la question de l’utilisation abusive des logiciels espions pour la surveillance illégale, mais il faut des limites plus fortes pour traiter efficacement ce problème. Il est décevant de constater que les propositions n’appellent pas à l’instauration immédiate d’un moratoire sur la vente, l’acquisition, le transfert et l’utilisation de ces logiciels. Des enquêtes crédibles sur leur utilisation abusive sont également nécessaires, tout comme des mesures permettant aux victimes d’obtenir justice ». « Il existe une culture d’impunité entourant la surveillance numérique ciblée et il est urgent d’y répondre. Les États membres de l’UE doivent veiller à ce que les recommandations de la commission PEGA se traduisent par des mesures concrètes », a estimé Donncha Ó Cearbhaill, responsable du Security Lab d’Amnesty International.

En juillet 2021, une enquête mondiale menée par des médias internationaux a révélé l’utilisation, entre autres, par le Maroc du logiciel d’espionnage Pegasus. Cinquante mille téléphones mobiles ont été potentiellement piratés par Pegasus.

Avec ce logiciel intrusif, un téléphone devient un véritable outil de surveillance capable de lire tous les messages, de voir les vidéos, d’écouter les sons, d’accéder aux contacts, et de localiser la cible en permanence. Les personnes ciblées par Pegasus ont des profils divers : politique, juge, mais surtout avocat, militant des droits de l’homme, journaliste. Créé par la société israélienne NSO, Pegasus a été acheté et utilisé aussi bien par des régimes autoritaires que par des démocraties partout dans le monde, en ce compris dans l’Union européenne. Parfois de manière douteuse.

Hocine Fadheli

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