Actualité

Achat des parrainages de candidature à la présidentielle; Le parquet demande la détention provisoire des trois prétendants

Le parquet près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed a introduit un appel, devant la chambre d’accusation de la Cour d’Alger, sur la décision de placer sous contrôle judiciaire trois prétendants à la candidatures à l’élection présidentielle de septembre 2024 et impliqués dans une affaire d’achats de parrainages, nous confient des sources proches du dossier. Le parquet a exigé le placement des prévenus en détention provisoire, conformément à la demande qu’il a présentée, lors de l’ouverture de l’enquête. Le Procureur de la République près le pôle économique et financier, et conformément au code de procédure pénale, a fait appel ce dimanche des ordonnances du juge d’instruction de la troisième chambre de la même autorité judiciaire, demandant la mise en détention provisoire des 3 prétendants concernés, dans l’attente de la fin de l’enquête et leur comparution devant le tribunal. Selon les mêmes sources, la chambre d’accusation se prononcera sur l’affaire dans un délai maximum de 15 jours et rendra une ordonnance soit pour confirmer la décision du juge d’instruction de la troisième chambre du pôle pénal économique et financier, soit d’ accepter l’appel introduit par le procureur de la République devant la même autorité judiciaire. En attendant de savoir si les trois candidats à la candidature, qui ont d’ailleurs vu leurs dossiers refusés par l’ANIE, vont échapper ou pas à la détention préventive, il est utile de rappeler que les trois prévenus sont impliqués dans l’affaire de l’achat des signatures de parrainage pour les élections présidentielles de septembre prochain. Cette affaire de corruption politique a impliqué au total 77 suspects entre élus et personnes intermédiaires, dont 68 ont été placées en détention provisoire, et les trois candidats sous contrôle judiciaire. Il s’agit rappelons le, de la femme d’affaires Saida Neghza, de l’ancien ministre Belkacem Sahli et d’Abdelhakim Hamadi, directeur d’un laboratoire de produits vétérinaires. Les prévenus sont accusés de ‘’trafic d’influence’’, c’est-à-dire ‘’offre ou promesse de dons en numéraire en vue d’obtenir ou de tenter d’obtenir des voix d’électeurs’’. On rappelle que lors de la conférence de presse tenue jeudi dernier, le procureur général près la Cour d’Alger, Lotfi Boujema, a révélé les détails de l’affaire et l’implication des suspects, principalement des élus locaux de plusieurs wilayas dont, Annaba, Oran, Tiaret, Sidi Bel Abbès, Alger et Blida. Les prévenus ont reconnu avoir reçu des sommes allant de 20 000 à 30 000 dinars en échange de signatures de formulaires de parrainage. Cette affaire souligne les enjeux cruciaux de transparence et d’intégrité dans le processus électoral, à l’approche des élections présidentielle de septembre.

Sofia Chahine

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *