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Algérie-Niger :  » Les zones d’ombre ont été levée »

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances de la République du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, et qui poursuit sa visite en Algérie à la tête d’une importante délégation et qui

a remis un message du président du Conseil militaire du Niger, Abderrahmane Tiani au président Tebboune.

Le président de la République a par la suite des entretiens élargis avec la délégation de la République du Niger, en du Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire, le Général d’Armée,  Saïd Chanegriha, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger,  Ahmed Attaf, du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Boualem Boualem, ainsi que des membres du Gouvernement. À la sortie, le responsable nigérien a indiqué que ces entretiens ont permis d’évoquer les trois principes qui marquent les relations bilatérales à savoir des rapports de bon voisinage, de fraternité et d’amitié. Il a souligné qu’il était essentiel de redynamiser ses relations qui été affectées par les évènements du 26 juillet 2023. Et d’ajouter que les entretiens tenus avec le Président Tebboune ont permis d’apporter les clarifications concernant ces évènements. Comme ils ont permis de levers les zones d’ombres dans les relations entre les deux pays. Il a souligné que les discussions ont permis de souligner l’attachement à la souveraineté. Il a ajouté que le Niger a observé les positions fermes de l’Algérie concernant la préservation de la souveraineté des pays.  Il a souligné que le Niger est un pays riche en ressources et que l’Algérie, de par son expérience et son expertise, peut jouer un rôle central dans leur valorisation dans l’intérêt des deux peuples.

Il est utile de rappeler dans ce sens que des entretiens ont été tenus en marge de cette visite entre les ministres des deux pays.  Les discussions entre dirigeants algériens et nigériens ont convergé vers un objectif commun : la création de corridors économiques dynamiques et l’intensification des échanges commerciaux. Ces ambitions s’inscrivent dans la stratégie algérienne visant à stimuler le développement et la stabilité dans la région sahélo-saharienne.

Tayeb Zitouni, ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, a esquissé les contours de cette collaboration renforcée. Une zone franche algéro-nigérienne, s’inscrivant dans le cadre plus large de la Zone de libre-échange continentale africaine, promet de fluidifier les échanges. La foire annuelle « Assihar » à Tamanrasset et le projet de foires permanentes dédiées aux produits algériens au Niger illustrent cette volonté de tisser des liens économiques plus étroits. Le projet de route transsaharienne a occupé une place centrale dans les entretiens. Lakhdar Rekhroukh, ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, a souligné que c’est la pierre angulaire d’un ambitieux corridor économique. Cette artère routière, reliant l’Algérie au Niger et à d’autres nations subsahariennes, promet de redessiner la carte économique de la région.

Ce corridor ne se limite pas à une simple route. Il englobe une vision plus large : faciliter le transport de marchandises à travers le Sahara et même acheminer le gaz nigérian vers l’Europe via l’Algérie grâce à la concrétisation du projet de gazoduc transsaharien. Un projet qui pourrait bouleverser l’équilibre énergétique régional. La coopération s’étend également au domaine des infrastructures. L’Algérie s’est dite prête à mettre son savoir-faire en matière de travaux publics au service de projets communs, tout en proposant des programmes de formation et d’échange d’expertise.

L’Algérie et le Niger ambitionnent d’aller au-delà des simples échanges commerciaux. Ali Aoun, ministre algérien de l’Industrie, a souligné la volonté de l’Algérie  de partager son expertise dans divers domaines industriels, notamment le secteur pharmaceutique où l’Algérie fait figure de leader régional.

Cette rencontre au sommet témoigne de l’ambition de l’Algérie de jouer un rôle moteur dans l’intégration régionale africaine. En misant sur les corridors économiques et l’intensification des échanges, Alger cherche à créer un environnement propice au développement et à la stabilité dans toute la région sahélo-saharienne.

La vision algérienne dépasse le cadre bilatéral. Elle s’inscrit dans une perspective à long terme, visant à transformer en profondeur les dynamiques économiques et géopolitiques de l’Afrique du Nord et du Sahel. Cette approche reflète la conviction que l’intégration régionale est la clé pour relever les défis communs du continent.

Hocine Fadheli

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