L’occupation intensifie son agression contre Ghaza: L’Algérie demande des sanctions
L’Algérie continue de jouer un rôle de premier plan dans la défense de la cause palestinienne sur la scène internationale, comme en témoignent ses récentes prises de position au Conseil de sécurité de l’ONU. Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Moyen-Orient, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, a appelé à une action immédiate et concrète face aux récentes violences. Il a notamment évoqué le bombardement de l’école Al-Tabeene dans le quartier El-Daraj à Ghaza, qui a fait plus de 100 victimes, majoritairement des femmes et des enfants. M. Bendjama a fermement critiqué l’inaction du Conseil de sécurité, déclarant : « Allons-nous nous contenter de compter le nombre de morts à Ghaza ? Ce n’est pas pour cela que le Conseil de sécurité a été créé. » Il a exhorté l’instance internationale à utiliser tous les outils juridiques à sa disposition contre l’entité sioniste, y compris des sanctions, soulignant que le Conseil doit s’attaquer aux causes profondes du conflit, à savoir l’occupation illégale des territoires palestiniens.
Le diplomate algérien a également mis en lumière l’entrave délibérée par l’entité sioniste à la mise en œuvre de la résolution 2735 du Conseil de sécurité, qui appelle à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. « L’Algérie avertit contre ces sabotages continus face aux efforts menés par l’Egypte, les Etats-Unis et le Qatar pour mettre en œuvre cette résolution », a-t-il fait savoir, rappelant le soutien de l’Algérie aux actions de médiation menées par ces trois pays. « On ne peut pas compliquer les négociations en ajoutant à chaque fois de nouvelles conditions », a-t-il assuré, pointant la mauvaise volonté avérée de l’entité sioniste. L’ambassadeur a souligné l’urgence de la situation, déclarant : « Nous devons agir maintenant, notre inaction coûte des vies humaines et menace le destin du peuple palestinien. » Il a également pointé du doigt le soutien militaire et financier apporté à l’entité sioniste qui, souligne-t-il, permet la perpétuation de ces violences.
L’action de l’Algérie saluée
La position ferme de l’Algérie au Conseil de sécurité a d’ailleurs été saluée par l’ambassadeur de l’État de Palestine à Alger, M. Fayez Abu Aita. Dans une interview accordée à la Télévision algérienne, il a affirmé que l’Algérie avait réussi à révéler au grand jour les crimes israéliens contre le peuple palestinien grâce à ses positions au sein des Nations Unies.
M. Abu Aita a souligné l’importance cruciale de la présence de l’Algérie en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité, la qualifiant d' »extrêmement importante » pour la défense de la cause palestinienne. Il a loué les efforts de l’Algérie pour placer la question palestinienne en tête des priorités internationales, la considérant comme une question nationale et humanitaire de premier plan.
Le diplomate palestinien a également appelé les pays ayant normalisé leurs relations avec l’entité sionisteà « se réveiller » et à reconsidérer leur position à la lumière des violences actuelles. Il a exhorté ces nations à faire pression sur Israël en mettant un terme à toute forme de normalisation. M. Abu Aita a insisté sur l’importance de l’unité nationale palestinienne, la qualifiant de cruciale pour faire face à l’occupation. Il a salué les efforts de l’Algérie pour promouvoir cette unité et mettre fin aux divisions internes palestiniennes, tout en déplorant la persistance de ces divisions dans le contexte actuel de conflit.
Le diplomate palestinien a qualifié les récents événements à Ghaza de « honte » pour l’entité sioniste et ses soutiens, exprimant sa consternation face à l’apparente indifférence de la communauté internationale. Il a toutefois salué les positions « honorables » de certains peuples et pays européens et américains, qui contrastent avec les positions officielles de leurs gouvernements.
M. Abu Aita a conclu en appelant à une reconnaissance plus large de l’État de Palestine, citant en exemple des pays comme la Norvège, l’Espagne et la Slovénie. Il a exprimé l’espoir que d’autres nations suivent cet exemple afin de réaliser la solution à deux États et mettre fin aux souffrances du peuple palestinien.
Lyes Saïdi