Sonatrach : Les cinq principaux axes de la nouvelle stratégie énergétique
Le secteur de l’énergie en Algérie a enregistré une avancée considérable dans plusieurs domaines, réalisant une croissance importante. Dans ce contexte, la plateforme spécialisée attaqa.net a mis en avant les cinq principaux axes de la stratégie du secteur, qui vise à consolider davantage la position de leader de l’Algérie sur le marché africain et son rang parmi les plus grands acteurs du marché énergétique international.
Selon la même source, l’Algérie a investi essentiellement dans le développement des domaines du gaz, de l’énergie renouvelable, l’hydrogène et l’énergie propre afin de satisfaire entièrement la demande locale et la diversification de ses exportations et ce à travers la mise en place d’un plan de développement stratégique 2025-2030 du groupe Sonatrach et le renforcement du partenariat avec plusieurs compagnies internationales dans le domaine de l’énergie.
Et pour cause, l’Algérie est classée à la troisième place parmi les plus grands fournisseurs de gaz liquéfié au marché européen durant les six premiers mois de l’année 2024 après les États Unis d’Amérique (USA) et la Russie. Plus explicite, cette plateforme spécialisée en énergie a énuméré les cinq principaux axes de la stratégie nationale de développement du groupe Sonatrach. Le premier axe concerne les combustibles fossiles dont les réserves sont estimées à 12,2 milliards de baril équivalent pétrole et 159 trillions m3 de gaz, qui sont renforcés par huit nouvelles découvertes depuis le début de l’année 2024 et la signature de nouvelles conventions de partenariat avec la compagnie française Total pour le développement des sites Tinfouri Tibenkourt 2, Timimoune et Berkine ainsi que la compagnie italienne ENI pour le développement des sites de Rhourde Elouh, Rhourde Messaoud et Ezemoul. A cela s’ajoute, les contrats de partenariat signés, durant le premier semestre 2024, avec la compagnie américaine Chevron pour l’exploration du gaz dans les basins d’Ahent et Gourrara.
Le deuxième axe de cette stratégie concerne les contrats d’exportation ou l’Algérie a ouvert, en mai dernier, de nouveaux passages avec la Slovénie à travers la signature d’un contrat entre le groupe Sonatrach et le fournisseur agrée du gaz pour l’Union européenne portant sur l’augmentation du volume des exportations gazières et le développement du partenariat énergétique entre l’Algérie et la Slovénie. Ce qui contribuera, selon la même source, au renforcement de la place et du rôle de l’Algérie en tant que fournisseur mondial du gaz en général et de l’Europe en particulier. Le troisième axe se rapporte à l’interconnexion électrique puisque l’Algérie utilise beaucoup le gaz pour la production de l’électricité, qui couvre, actuellement, la demande locale et dégage un excédent qui pourrait être orienté vers l’exportation notamment en direction du marché européen de l’électricité via l’Italie, rappelant que les groupes Sonatrach et Sonelgaz ont signé avec la compagnie italienne ENI un mémorandum d’entente pour la réalisation d’une étude de faisabilité portant sur une liaison maritime pour l’exportation de l’excédent d’électricité vers le marché européen.
Dans ce sens, le PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, a récemment indiqué qu’il s’agit de réaliser plusieurs lignes dans le cadre du même ouvrage énergétique et non pas une seule ligne, se réjouissant du fait que « l’Algérie deviendra la batterie de l’Europe, et nous disposons de tous les moyens, qu’ils soient naturels et climatiques, et de compétences humaines pour le développement des énergies renouvelables et l’exportation de l’énergie verte à l’avenir. »
Le quatrième axe est relatif à l’hydrogène vert ou l’Algérie prévoit de satisfaire 10% de la demande du marché européen d’ici 2040, précisant que le groupe Sonatrach compte signer, au mois de septembre prochain, quatre conventions de partenariat avec des compagnies européennes pour le développement du passage d’hydrogène Sud “H2 Seawth” reliant le Nord de l’Afrique et l’Europe afin d’assurer le transport de 4 millions de tonnes d’hydrogène vert par an de l’Algérie vers les pays européens.
Rappelons que Rachid Hachichi a annoncé lors de son passage à la télévision algérienne, jeudi dernier, que des sociétés allemandes, autrichiennes et italiennes ont été invitées récemment à investir avec Sonatrach, parallèlement à l’étude du corridor destiné à l’exportation de l’hydrogène vert produit en Algérie vers l’Europe, à travers la Tunisie et l’Italie. Selon les explications de M. Hachichi, un mémorandum d’entente sera signé en septembre prochain entre Sonatrach et des sociétés italiennes, autrichiennes et allemandes pour le lancement d’une étude de faisabilité conjointe du projet du corridor sud (SoutH2) pour l’exportation de l’hydrogène vert de l’Algérie vers l’Europe.
Le cinquième et dernier axe de ladite stratégie concerne le développement des énergies renouvelables ou l’Algérie prévoit l’utilisation d’un quota de 27% d’électricité d’ici 2035 avec une capacité équivalente à 15 000 méga watts, sachant que la production actuelle est estimée à 3% soit l’équivalent de 686 méga watts dont 448 méga watts en énergie solaire, 228 méga watts en énergie électro-hydrique et 10% en énergie éolienne.
Hakim Aomar