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Ghaza et Cisjordanie occupée: L’escalade sioniste s’aggrave

La situation à Ghaza et en Cisjordanie occupée continue de se dégrader, près d’un an après le début de l’agression génocidaire sioniste

Alors que l’agression israélienne contre la bande de Ghaza entre dans son 11e mois, la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne et en Cisjordanie occupée ne cesse de s’aggraver. Face à cette crise qui s’enlise, l’Algérie a appelé lundi à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour débattre des derniers développements dans les territoires palestiniens occupés.

Selon les derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires palestiniennes, le bilan de l’agression génocidaire à Ghaza s’élève désormais à 40 819 morts et 94 291 blessés depuis le 7 octobre 2023. Parmi les victimes, on compte une majorité de femmes et d’enfants. À ce lourd tribut s’ajoutent plusieurs milliers de disparus, probablement ensevelis sous les décombres. En Cisjordanie occupée, la situation n’est guère plus reluisante. Depuis octobre dernier, près de 700 civils palestiniens, dont plus de 150 enfants, ont perdu la vie lors de raids de l’armée d’occupation sioniste. Par ailleurs, plus de 10 400 personnes ont été arrêtées par les forces d’occupation au cours de la même période.

Au-delà du bilan humain, l’ampleur des destructions à Ghaza est qualifiée d' »immense » par Tor Wennesland, coordinateur des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient. Lors d’une récente visite dans l’enclave, il a pu constater de ses propres yeux l’impact « catastrophique » des bombardements de l’occupant sur les infrastructures civiles.

Cette situation a engendré une crise humanitaire sans précédent. L’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, rapporte que près de 15 000 personnes déplacées vivent dans des conditions « horribles » dans une seule école de la ville de Deir al-Balah, au centre de Ghaza. La menace sanitaire s’accentue également. Une campagne de vaccination contre la polio a été lancée le 31 août pour immuniser quelque 640 000 enfants dans toute la bande de Ghaza. La réapparition de cette maladie constitue « une nouvelle menace pour les enfants de Gaza », s’alarme l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’Algérie appelle à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité

Face à cette situation alarmante, l’Algérie a appelé lundi à la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette initiative, menée en coordination avec la mission de l’État de Palestine auprès de l’ONU, vise à débattre des derniers développements en Cisjordanie occupée et dans la bande de Ghaza. La réunion, qui devrait se tenir avant la fin de la semaine sous la présidence slovène du Conseil de sécurité, intervient dans un contexte d’escalade des raids de l’occupation israélienne en Cisjordanie et de poursuite des opérations militaires à Ghaza.

L’Algérie espère que cette session permettra aux membres du Conseil de sécurité de réaffirmer leur soutien à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. Elle souhaite également que les pays membres réitèrent leur engagement en faveur de la solution à deux États, « seule option pour parvenir à une paix juste et durable au Proche-Orient ». Par ailleurs, Alger entend profiter de cette réunion pour obtenir une condamnation claire de la politique sioniste visant à « saper tout espoir d’établissement d’un État palestinien » et à « ignorer les droits historiques du peuple palestinien ».

L’initiative algérienne intervient alors que Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour la Palestine, a exprimé ses craintes quant à une possible extension de la « violence génocidaire » israélienne à l’ensemble de la Cisjordanie occupée. Dans un communiqué publié lundi, l’experte indépendante, mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a affirmé que « l’apartheid (israélien) vise simultanément Ghaza et la Cisjordanie (occupée), dans le cadre d’un processus global d’élimination, de remplacement et d’expansion territoriale ». Mme Albanese a appelé la communauté internationale à « faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre immédiatement fin au risque de génocide contre le peuple palestinien » et, « en fin de compte, mettre un terme à la colonisation du territoire palestinien ». L’appel de l’Algérie à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité s’inscrit dans un contexte d’inquiétude croissante de la communauté internationale face à la dégradation continue de la situation dans les territoires palestiniens occupés.

Alors que le conflit entre dans son 11e mois, la nécessité d’une action concertée et efficace de la communauté internationale pour mettre fin aux hostilités et apporter une aide humanitaire d’urgence aux populations civiles qui se fait de plus en plus pressante.

La réunion du Conseil de sécurité, si elle se tient, pourrait constituer une opportunité cruciale pour relancer les efforts diplomatiques en vue d’un cessez-le-feu durable et de la reprise des négociations pour une solution politique au conflit israélo-palestinien.

Cependant, les divisions au sein du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et le soutien inconditionnel de certains membres permanents , notamment les États-Unis, à l’entité sioniste ont fait obstacle, jusque-là, aux efforts de pais.

Dans ce contexte, l’initiative algérienne a pour objectif maintenir la question palestinienne au cœur de l’agenda international et rappeler l’urgence d’une action concertée pour mettre fin à la tragédie qui frappe Ghaza et la Cisjordanie occupée.

Lyes Saïdi

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