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Ghaza : 11 mois de massacres !

Alors que le conflit à Ghaza entre dans son douzième mois, le bilan humain ne cesse de s’alourdir, sans qu’aucun signe de répit ou d’espoir de trêve ne se profile à l’horizon. Depuis le 7 octobre 2023, la bande de Ghaza est le théâtre d’une agression génocidaire de la part de l’occupant sioniste qui a entraîné des pertes humaines massives, principalement parmi les civils palestiniens.

Selon les dernières données fournies par les autorités palestiniennes de la santé, le bilan de cette agression génocidaire contre la bande de Ghaza s’élève à 40.939 martyrs et 94.616 blessés. Ces chiffres, qui évoluent quotidiennement, témoignent de l’ampleur de la catastrophe humanitaire qui se déroule dans cette enclave. Les bombardements incessants ont particulièrement touché les zones densément peuplées. Au cours des dernières 48 heures précédant le 7 septembre 2024, quatre massacres ont été commis, faisant 61 martyrs et 162 blessés supplémentaires. Les autorités sanitaires palestiniennes rapportent que de nombreuses victimes sont encore coincées sous les décombres ou gisent sur les routes, les équipes de secours étant empêchées d’intervenir par les forces d’occupation.

Les bombardements ne connaissent aucun répit. Hier, au moins dix Palestiniens sont tombés en martyrs dans des frappes visant deux maisons résidentielles du centre et du sud de la bande de Ghaza. Cinq personnes ont péri dans le bombardement d’une maison à l’ouest du camp de réfugiés de Nousseirat, tandis que cinq autres ont perdu la vie lors d’une frappe sur une habitation dans le centre de Khan Younès. Les infrastructures civiles ne sont pas épargnées. Une école abritant des personnes déplacées, l’école Amr bin Al-Aas, a été touchée par un bombardement, faisant au moins quatre morts et 20 blessés, dont des enfants. Cette attaque s’inscrit dans une série de frappes visant des écoles transformées en refuges pour les déplacés, particulièrement vulnérables. La situation humanitaire à Ghaza est tragique. Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a lancé un appel urgent : « Onze mois. Assez. Personne ne peut plus supporter cela. L’humanité doit l’emporter. Cessez-le-feu maintenant! »

Le conflit a entraîné le déplacement de près de deux millions de personnes à l’intérieur de la bande de Ghaza, sur une population totale de 2,3 millions d’habitants. Ces déplacés vivent dans des conditions extrêmement précaires, souvent dans des abris de fortune ou des écoles surpeuplées. Michael Fakhri, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, a dénoncé la « campagne de famine » menée par l’entité sioniste contre les Palestiniens. Dans un rapport adressé à l’Assemblée générale de l’ONU, il affirme que dès le début du conflit, un blocus total a été imposé sur la nourriture, l’eau, le carburant et autres fournitures essentielles. Selon Fakhri, en décembre 2023, les Palestiniens de Ghaza représentaient 80% des personnes dans le monde souffrant de famine ou de faim catastrophique. Il souligne que « jamais dans l’histoire de l’après-guerre une population n’avait été confrontée à la faim aussi rapidement et aussi complètement ». Le rapporteur de l’ONU accuse également l’entité occupante d’utiliser l’aide humanitaire comme une « arme politique et militaire » contre la population de Ghaza. Il rapporte la destruction systématique du système alimentaire du territoire, y compris des terres agricoles et de la pêche, ce qui aggrave encore la crise humanitaire.

Malgré les appels répétés de la communauté internationale à un cessez-le-feu, le conflit semble s’enliser. Les destructions massives d’infrastructures, combinées à la catastrophe humanitaire, laissent présager des conséquences à long terme pour la région. La reconstruction de Ghaza, déjà difficile avant le conflit en raison du blocus, s’annonce comme un défi colossal pour les années à venir.

Face à cette situation dramatique, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une intervention urgente de la communauté internationale. Les appels à un cessez-le-feu immédiat se multiplient, ainsi que les demandes d’une enquête internationale sur les violations du droit international humanitaire.

Lyes Saïdi

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