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Palestine occupée: Un État palestinien, seule assise de la paix

Le conflit israélo-palestinien, vieux de 75 ans et né de la colonisation de la Palestine, atteint aujourd’hui un point critique.

Depuis octobre 2023, la bande de Ghaza est le théâtre d’une tragédie humanitaire sans précédent. Les chiffres sont glaçants : plus de 40 000 vies palestiniennes fauchées, près de 95 000 blessés. Ces statistiques, loin d’être de simples nombres, racontent l’histoire d’un peuple assiégé, privé de ses droits les plus fondamentaux.

Au cœur de ce conflit qui s’éternise se trouve une vérité incontournable : la nécessité urgente d’un État palestinien indépendant. Cette solution, longtemps considérée comme la clé de voûte d’une paix durable, n’a jamais été aussi pressante qu’aujourd’hui. Nabil Abou Rudeina, porte-parole de la Présidence palestinienne, l’a exprimé avec force : la reconnaissance de la légitimité internationale et du droit des Palestiniens à leur propre État, avec El Qods-Est comme capitale, est le seul chemin vers la sécurité et la stabilité dans la région. Une urgence qui s’affirme encore plus au moment où l’entité sioniste qui mène un génocide à Ghaza, et intensifie la violence de l’occupation en Cisjordanie ne cache plus ses intentions de nettoyage ethnique.  À Ghaza, les bombardements incessants ont transformé la vie quotidienne en un cauchemar permanent. Les infrastructures vitales – hôpitaux, écoles, réseaux d’eau et d’électricité – sont en ruines. L’UNRWA rapporte la fermeture de 200 écoles, privant une génération entière d’enfants de leur droit à l’éducation. En Cisjordanie, la situation n’est guère plus reluisante. Les colonies israéliennes continuent de s’étendre, grignotant peu à peu le territoire palestinien.

Face à cette spirale de violence et de désespoir, la communauté internationale ne peut plus se contenter de déclarations de principe. L’heure est à l’action concrète et immédiate. Un cessez-le-feu durable doit être imposé sans délai pour mettre fin au carnage à Ghaza. L’aide humanitaire doit pouvoir circuler librement pour soulager une population au bord du gouffre. Mais au-delà de ces mesures d’urgence, c’est tout le processus de paix qui doit être repensé et relancé. La solution à deux États, si souvent évoquée, doit enfin devenir une réalité tangible. L’entité occupante doit mettre un terme à sa politique de colonisation en Cisjordanie et lever le blocus de Ghaza. La communauté internationale, quant à elle, doit passer des paroles aux actes. La reconnaissance officielle de l’État palestinien par les pays qui ne l’ont pas encore fait serait un signal fort, rééquilibrant les forces en présence.

Il ne s’agit pas seulement de justice pour le peuple palestinien, mais aussi de stabilité pour toute la région. El-Qods, ville trois fois sainte, pourrait devenir le symbole de cette paix tant espérée, au lieu d’être un foyer de tensions permanentes. Comme l’a si justement souligné Abou Rudeina, « El Qods occupée est la porte de la paix, de la sécurité et de la stabilité ».

Le coût humain de ce conflit est devenu insupportable. Chaque jour apporte son lot de drames, comme ce récent bombardement du camp de Jabalia qui a décimé des familles entières. La Défense civile palestinienne, censée protéger les populations, paie elle aussi un lourd tribut avec 83 de ses membres tombés en martyrs depuis octobre.

Il est temps de briser ce cycle infernal de violence. La solution passe inévitablement par le dialogue, la reconnaissance mutuelle et le respect du droit international. Un État palestinien viable dans les frontières de 1967, n’est pas une utopie. C’est une nécessité pour la paix, la sécurité et la dignité de tous les peuples de la région.

L’urgence de la situation ne peut plus être ignorée. Chaque jour qui passe sans avancée concrète vers cette solution à deux États voit s’éloigner un peu plus la perspective d’une paix durable. La communauté internationale doit prendre ses responsabilités, user de tous les leviers diplomatiques et économiques à sa disposition pour ramener les parties à la table des négociations. Le temps des demi-mesures et des condamnations de façade est révolu. Seule une action coordonnée et déterminée pourra mettre fin à ce conflit qui n’a que trop duré. La reconnaissance et l’établissement d’un État palestinien ne sont pas seulement un impératif moral, c’est aussi la clé d’un avenir stable et prospère pour toute la région.

Pour les enfants de Ghaza qui rêvent d’un avenir meilleur, pour les familles de Cisjordanie qui aspirent à vivre en paix sur leurs terres, il est temps d’agir. La paix n’est pas une option, c’est une nécessité vitale. Et cette paix ne pourra se construire que sur les fondations solides d’un État palestinien indépendant et souverain.

Lyes Saïdi

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