L’Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution qui exige la fin de l’occupation de la Cisjordanie et d’El-Qods: Historique !
L’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) a adopté hier une résolution historique appelant à la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Ce vote, qui marque un tournant décisif dans le conflit israélo-palestinien, intervient dans un contexte d’isolement croissant de l’entité sioniste sur la scène internationale et d’aggravation de la situation humanitaire à Ghaza et en Cisjordanie.
L’Assemblée générale des Nations Unies a voté en faveur d’un projet de résolution soumis par l’État de Palestine, exigeant que l’entité sioniste mette fin à sa « présence illégale dans le territoire palestinien occupé » dans un délai de 12 mois. Le texte a été adopté par une large majorité de 124 voix pour, 14 contre et 43 abstentions, démontrant un soutien international massif à la cause palestinienne. Cette résolution fait suite à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) rendu en juillet 2024, qui avait déclaré illégale l’occupation continue des territoires palestiniens par Israël depuis 1967. L’avis de la CIJ, sollicité par l’Assemblée générale, avait souligné l’obligation pour l’occupant de mettre fin à cette situation « dans les plus brefs délais ».
Le projet de résolution débattu depuis mardi par les 193 Etats membres de l’ONU fait suite à l’avis de la Cour internationale de justice (CIJ) qui en juillet, se penchant sur l’occupation sioniste depuis 1967 à la demande de l’Assemblée générale, avait estimé que la présence continue de l’entité sioniste dans le Territoire palestinien occupé est illicite et que l’occupant est dans l’obligation (d’y) mettre fin (…) dans les plus brefs délais. L’Assemblée générale « exige également que l’entité sioniste s’acquitte sans délai de toutes ses obligations juridiques en vertu du droit international, notamment celles stipulées par la Cour internationale de Justice, notamment en retirant toutes ses forces militaires du territoire palestinien occupé, y compris de son espace aérien et de son espace maritime, et en mettant fin à ses politiques et pratiques illicites, notamment en cessant immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, en évacuant tous les colons du territoire palestinien occupé et en démantelant les parties du mur construites de séparation qui se trouvent dans le territoire, et en abrogeant toutes les lois et mesures créant ou maintenant la situation illicite. Le texte appelle aussi à prendre un certain nombre de mesures individuelles et collectives pour soutenir la loi et mettre en œuvre les résolutions pertinentes des Nations Unies sur la question palestinienne.
Un avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques de l’entité sioniste en territoire palestinien occupé, y compris El-Qods-Est, et l’illégalité du maintien de la présence sioniste dans le territoire palestinien occupé. Le Représentant permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Riyadh Mansour, cité par l’agence palestinienne de presse, Wafa, a indiqué que le projet de résolution reflétait l’avis consultatif de la CIJ, rendu en juillet dernier à la demande de l’Assemblée générale, concernant l’illégalité de la présence sioniste dans les territoires palestiniens occupés. Il a ajouté que le projet de résolution était parrainé par 40 pays et était basé sur le droit international, soulignant la nécessité de respecter l’Etat de droit et les droits du peuple palestinien à accéder à la justice. L’Algérie, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies (ONU), l’ambassadeur Amar Bendjama, avait appelé à appuyer le projet de résolution « historique » présenté par l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale (AG) pour mettre fin à l’occupation et permettre au peuple palestinien de jouir de l’ensemble de ses droits. L’ambassadeur Bendjama a souligné l’impératif de veiller à « la pleine » application de l’avis consultatif de la CIJ, appelant l’ensemble des pays membres à appuyer le projet de résolution historique présenté par l’Etat de Palestine à l’AG de l’ONU, lequel définit une feuille de route « claire » visant à mettre fin à l’occupation et permettre au peuple palestinien de jouir de l’ensemble de ses droits. Le vote massif en faveur de cette résolution met en lumière l’isolement croissant de l’entité sur la scène internationale.
Pendant que la communauté internationale se mobilise sur le plan diplomatique, la situation humanitaire dans la bande de Ghaza reste catastrophique. Après plus de onze mois d’agression israélienne, le bilan humain est effroyable : 41.272 martyrs et 95.551 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé. La violence ne connaît pas de répit. Hier, une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées a fait cinq martyrs dans le quartier de Shujaiya à Ghaza. Cet incident s’inscrit dans une longue série d’attaques contre des infrastructures civiles, l’armée d’occupation israélienne ayant ciblé 172 centres d’hébergement depuis le début de l’agression, dont 152 écoles de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. La situation sanitaire et humanitaire se détériore rapidement. Avec l’approche de la saison des pluies, les conditions de vie déjà déplorables dans les abris de fortune risquent de devenir catastrophiques. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) alerte sur le risque d’inondations imprévisibles et désastreuses, compte tenu de l’ampleur des destructions subies par les zones urbaines, les routes et les infrastructures essentielles.
L’acheminement de l’aide humanitaire reste extrêmement difficile. Malgré les efforts des organisations internationales, les restrictions imposées par l’entité sioniste et les difficultés d’accès entravent considérablement la distribution de l’aide vitale. L’OCHA estime qu’au rythme actuel, il faudrait deux ans pour fournir l’aide hivernale la plus basique nécessaire dans le sud de Ghaza.
Escalade de la violence en Cisjordanie
La situation en Cisjordanie occupée est toute autant inquiétante. La violence des colons sionistes contre les Palestiniens atteint des niveaux sans précédent. Des agences des Nations Unies ont exprimé leur vive inquiétude après l’attaque d’une école primaire près de Jéricho par des colons armés.
Cet incident, qualifié de « franchissement d’une nouvelle ligne rouge » par le Groupe sectoriel de l’ONU sur l’éducation et le Consortium sur la protection en Cisjordanie, illustre l’escalade alarmante de la violence des colons. Des enseignants et des élèves ont été agressés, le directeur de l’école ligoté, et plusieurs personnes blessées. Ces actes de violence s’inscrivent dans un contexte plus large d’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie, illégales au regard du droit international. La communauté internationale est appelée à prendre des mesures concrètes pour protéger les Palestiniens, en particulier les enfants et le personnel éducatif, face à ces agressions.
Lyes Saïdi