Ghaza: 119 palestiniens tués en 24 heures !
La bande de Ghaza continue de subir une agression génocidaire sioniste d’une ampleur et d’une violence sans précédent, qui dure maintenant depuis près d’un an. Le bilan humain de cette agression ne cesse de s’alourdir, atteignant des proportions catastrophiques. Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère palestinien de la Santé, l’agression sioniste a fait à ce jour 41.391 martyrs et 95.760 blessés depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023. Ces chiffres témoignent de l’intensité des bombardements et des opérations militaires menées l’occupant, qui ciblent sans distinction les infrastructures civiles et la population.
Les dernières 24 heures ont été particulièrement meurtrières, avec au moins 119 Palestiniens tués et 209 blessés lors de douze « massacres » distincts, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Parmi les incidents les plus dramatiques, une frappe israélienne a touché une école abritant des personnes déplacées dans le sud de la ville de Ghaza, faisant au moins 22 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants. Treize enfants, six femmes et un bébé de trois mois figurent parmi les victimes de cette attaque, qui a frappé un lieu théoriquement protégé par le droit international humanitaire. Un missile de l’occupant sioniste a en effet frappé ces civiles qui se trouvaient dans la cour de l’école. Dans le quartier de Zaytoun, toujours dans la ville de Ghaza, une autre frappe contre une école accueillant des déplacés a fait 21 morts, dont à nouveau une majorité d’enfants et de femmes.
La situation humanitaire dans l’enclave palestinienne est catastrophique. Les bombardements incessants ont entraîné des destructions massives d’infrastructures essentielles, notamment des hôpitaux, des écoles et des réseaux d’eau et d’électricité. Le ministère de la Santé palestinien souligne que de nombreux corps restent piégés sous les décombres, les équipes de secours étant souvent empêchées d’accéder aux zones bombardées par les forces d’occupation israéliennes. Dans le centre de la bande de Ghaza, le camp de réfugiés de Nuseirat a été la cible de frappes meurtrières. Quatre Palestiniens ont été tués par un tir de roquette visant un groupe de civils, tandis qu’une autre frappe contre un chalet abritant des déplacés a fait neuf morts, dont trois enfants et quatre femmes. Au sud, dans la ville de Rafah, considérée comme l’un des derniers refuges pour les Ghazaouis déplacés, la situation reste extrêmement précaire. Une frappe contre une maison y a fait 13 morts, principalement des femmes et des enfants. Par ailleurs, quatre travailleurs de la santé ont été tués lors d’une attaque contre des entrepôts du ministère de la Santé, illustrant les risques auxquels est exposé le personnel humanitaire.
Face à cette situation, la communauté internationale semble de plus en plus préoccupée. Plus de 160 organisations européennes, dont des ONG renommées comme Oxfam et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), ont lancé un appel à l’Union Européenne pour qu’elle suspende son accord d’association avec l’entité sioniste. Cette demande fait suite aux multiples ordonnances de la Cour Internationale de Justice (CIJ) enjoignant l’occupant à prendre des mesures immédiates pour prévenir un génocide à Ghaza, ordonnances qui sont restées lettre morte jusqu’à présent. Les organisations signataires soulignent que l’agression sioniste a entraîné des pertes civiles massives, la destruction systématique d’infrastructures essentielles et le déplacement forcé de la majorité de la population Ghazaouie. Elles appellent l’UE à prendre des mesures concrètes pour faire respecter le droit international et le droit humanitaire, en utilisant le levier de ses relations économiques avec l’entité sioniste.
Chokri Hafed
