Ghaza : Un bilan humain effroyable
Près d’une année après le début de l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza, la situation dans l’enclave palestinienne continue de se détériorer, avec un bilan humain qui s’alourdit chaque jour et une crise humanitaire qui atteint des proportions alarmantes. Selon les dernières données communiquées par les autorités palestiniennes de la Santé, l’agression israélienne contre la bande de Gaza a fait 41 455 martyrs et 95 878 blessés depuis le 7 octobre 2023. Ces chiffres témoignent de l’ampleur de la violence qui s’abat sur la population civile de l’enclave. La Société palestinienne de Défense civile révèle dans son dernier rapport mensuel que les femmes et les enfants représentent entre 30% et 70% des victimes. Le rapport souligne également que 20% à 80% des corps retrouvés présentent des signes de mutilation, tels que des amputations, en raison de l’intensité des bombardements et de l’effondrement des bâtiments. Les attaques de l’occupant n’épargnent d’ailleurs aucun lieu, pas même ceux censés offrir refuge aux populations déplacées. Le bureau des médias de Gaza rapporte que les frappes visant des centres abritant des personnes déplacées ont fait 1 133 victimes palestiniennes depuis le début du conflit. Au total, 183 centres de déplacement et d’hébergement ont été ciblés, dont 163 écoles. Les dernières attaques en date ont visé les écoles « Khaled bin Al-Walid » et « Kafr Qasim » dans les camps de Nuseirat et Al-Shati, faisant au moins 10 martyrs, dont 5 enfants et femmes, ainsi que de nombreux blessés. Ces bombardements répétés sur des lieux censés être sûrs reflètent d’ailleurs le mépris total de l’occupation sioniste pour droit international humanitaire.
La situation sanitaire à Ghaza est plus que préoccupante. Le ministère de la Santé palestinien a lancé un cri d’alarme, avertissant que les générateurs électriques de tous les établissements de santé de l’enclave cesseront de fonctionner d’ici 10 jours. Cette pénurie de carburant, de filtres et de pièces de rechange menace directement la vie des patients, en particulier dans les services de soins intensifs. Le blocus imposé par l’entité sioniste sur l’entrée de l’aide humanitaire a des conséquences dévastatrices sur l’accès aux soins et aux produits de première nécessité. Le système de santé de Ghaza, déjà fragilisé par des années de conflit et de restrictions, est aujourd’hui au bord de l’effondrement total. La situation humanitaire à Ghaza ne cesse de se détériorer. Près de deux millions de personnes, soit environ 95% de la population totale de l’enclave, ont été déplacées depuis le début de l’agression il y a près d’une année. Ces déplacements massifs et répétés ont contraint de nombreux Palestiniens à trouver refuge dans des conditions précaires, que ce soit dans des écoles surpeuplées ou sous des tentes de fortune. Les récentes intempéries n’ont fait qu’aggraver la situation des déplacés. Les pluies diluviennes ont inondé ou emporté de nombreuses tentes, obligeant certains à dormir à même le sol. Ahmed Al Burai, un habitant de 30 ans, témoigne de la fragilité des abris : « Tout est noyé, les couvertures, la nourriture et les gens en seulement quelques heures de pluie ». L’UNRWA (l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens) souligne l’urgence de fournir davantage d’abris et de fournitures pour aider la population à faire face à l’hiver qui approche. « En ce début d’automne, le plastique et le tissu ne suffisent pas à protéger les populations contre la pluie et le froid », alerte l’agence.
Face à cette situation catastrophique, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler la communauté internationale à agir. Le Bureau des médias de Ghaza exhorte les organisations internationales à « faire pression sur l’occupation pour qu’elle cesse de cibler les déplacés et les centres d’hébergement, et pour qu’elle mette fin au crime de génocide dans la bande de Ghaza ».
Lyna Larbi