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La président du Conseil de la Nation souligne le caractère politique du texte: La LF 2025 au cœur de l’agenda parlementaire

La session parlementaire 2024-2025 s’est ouverte hier à Alger. Une rentrée parlementaire intervient dans un contexte politique particulier, marquée par la réélection du président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat.

Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, et le président de l’APN, Brahim Boughali, ont tous deux souligné l’importance des travaux à venir et les défis qui attendent le pays. Dans leurs allocutions d’ouverture, ils ont mis en exergue les priorités législatives qui occuperont les parlementaires au cours des prochains mois.

Au cœur de l’agenda parlementaire se trouve l’examen de la loi de finances pour l’exercice 2025. Salah Goudjil a insisté sur le caractère politique particulier de ce texte, intimement lié à la mise en œuvre des engagements du président Tebboune. Cette loi de finances revêt une importance capitale car elle traduira en termes budgétaires les promesses et les orientations définies par le chef de l’État pour son second mandat, notamment sur le plan économique et social. Le président du Conseil a souligné que «beaucoup de travail attend le Parlement avec des priorités notamment la loi de finances pour l’exercice 2025, qui revêt, a-t-il dit, un caractère politique particulier étant lié à la mise en œuvre des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ainsi que le code communal et de wilaya, le redécoupage administratif et d’autres lois liées à l’économie et au développement».

Outre ce texte majeur, les parlementaires se pencheront sur plusieurs réformes structurantes. Parmi elles, la révision du code communal et de wilaya figure en bonne place. Cette réforme vise à moderniser la gouvernance locale et à renforcer la décentralisation, un objectif cher au président Tebboune. Le Parlement examinera également un projet de redécoupage administratif, destiné à optimiser l’organisation territoriale du pays et à améliorer la gestion des collectivités locales, autre projet cher au président de la République qui a d’ailleurs promis lors de sa campagne électorale une refonte profonde de l’organisation territoriale avec la création de nouvelles wilayas. D’autres textes de loi liés à l’économie et au développement sont également annoncés. Ces projets s’inscrivent dans la continuité des efforts de diversification économique et de modernisation du tissu productif national engagés depuis plusieurs années. Le calendrier parlementaire reflète ainsi les grandes orientations du second mandat du président Tebboune. Salah Goudjil a d’ailleurs rappelé que cette nouvelle étape marque « le début d’une nouvelle mission et de nouvelles réalisations » pour le chef de l’État. Dans ce contexte, le Parlement est appelé à jouer un rôle crucial de contrôle, de suivi et de coordination avec le gouvernement sur l’ensemble des questions intéressant le pays.

L’Algérie n’a de leçon à recevoir de personne

Goudjil a précisé que «des défis importants attendent l’Algérie après la récente élection présidentielle qui a montré l’engagement et le sens des responsabilités des trois candidats», indiquant que «le second mandat du président de la République marque le début d’une nouvelle mission et de nouvelles réalisations». M. Goudjil a indiqué que «l’Algérie traverse actuellement une étape cruciale qui nécessite un grand sens des responsabilités et la solidarité entre tous les acteurs», mettant l’accent sur «l’importance de la mobilisation du Parlement avec ses deux chambres pour assumer son rôle de contrôle, de suivi et de coordination avec le gouvernement sur l’ensemble des questions intéressant le pays».

 Les président des deux chambres ont souligné l’importance du dialogue national annoncé par le président Tebboune. Ce processus, qui vise à approfondir la pratique démocratique, impliquera l’ensemble des forces vives du pays. Le Parlement sera naturellement amené à y participer et à en traduire les conclusions dans le travail législatif. A cette occasion, M. Goudjil a rappelé «les réalisations accomplies par l’Algérie au cours des cinq dernières années et qui lui ont permis de retrouver la place qui lui sied dans les fora internationaux ainsi que son rôle dans les questions importantes», soulignant que «l’Algérie reste attachée au principe de non-alignement, de respect mutuel entre les Etats et de non-ingérence dans les affaires internes». Il a, à ce titre, souligné que l’Algérie «n’a de leçons à recevoir de personne en matière de droits de l’homme et de liberté d’expression et autres, et rejette les diktats concernant la gestion des affaires du pays», ajoutant qu’«elle ne souffre pas d’endettement ce qui la rend libre et souveraine dans ses décisions».

Le président du Conseil de la nation s’est félicité de «l’annonce du président de la République de lancer un dialogue national avec toutes les forces vives du pays, à même d’approfondir la pratique démocratique». Il a en outre salué les efforts de toutes les institutions et des individus pour garantir le succès du scrutin présidentiel du 7 septembre, ainsi que «les efforts de l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), et de tous les corps de sécurité pour avoir veillé au bon déroulement du processus électoral».

 Brahim Boughali a pour sa part, particulièrement insisté sur les avancées démocratiques réalisées sous la direction du président Tebboune. Il a souligné  les réformes engagées ont permis de « consacrer une véritable démocratie pluraliste » et d’instaurer une plus grande justice sociale. Le président de l’APN a appelé à une adhésion collective à la démarche de développement initiée par le chef de l’État, promettant que l’Assemblée sera « un soutien essentiel pour le succès de toutes les initiatives et projets au service des intérêts du pays et du citoyen ». Cette session parlementaire s’annonce donc comme un moment charnière pour la mise en œuvre du programme présidentiel.

L’ampleur des chantiers législatifs annoncés témoigne de l’ambition réformatrice du second mandat du président Tebboune. Le Parlement sera au cœur de ce processus, avec la lourde responsabilité de donner corps aux engagements présidentiels tout en exerçant sa mission de contrôle de l’action gouvernementale.

Chokri Hafed

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