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OPEP: « Il n’y a pas de pic de la demande pétrolière en vue »

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole a souligné hier que le pétrole a encore de belles années devant lui avec des prévisions de demande à la hausse jusqu’en 2050. Dans son dernier rapport annuel sur les perspectives mondiales du pétrole, publié hier l’organisation des pays exportateurs met en avant une augmentation de la demande de pétrolière durant les prochaine décennies.

Selon l’OPEP, la soif de brut ne fera que s’intensifier dans les décennies à venir, portée par la croissance économique en Inde, en Afrique et au Moyen-Orient. L’organisation table sur une demande mondiale atteignant 118,9 millions de barils par jour d’ici 2045, soit près de 3 millions de plus que prévu l’an dernier. Et le cap symbolique des 120 millions serait même franchi en 2050. Ainsi, la demande mondiale devrait atteindre 111 millions de barils par jour dès 2028 selon l’OPEP, puis 112,6 millions en 2035 et 116,7 millions en 2040 avant de culminer à 118,9 millions en 2045. Le rapport prolonge ses prévisions jusqu’en 2050, avec une demande atteignant 120,1 millions de pétrole. L’Inde devrait être le moteur principal de cette croissance, avec une demande grimpant de 6,8 millions de barils par jour d’ici 2045 pour atteindre 11,1 millions. La Chine resterait le premier consommateur mondial mais sa demande stagnerait autour de 16,5 millions de barils par jour.

L’organisation estime que les objectifs ambitieux de transition énergétique se heurteront à de nombreux obstacles, citant les plans de certains constructeurs automobiles de revoir à la baisse leurs ambitions d’électrification. D’ici 2050, il y aura 2,9 milliards de véhicules en circulation, soit une augmentation de 1,2 milliard par rapport à 2023, selon les prévisions de l’OPEP. Malgré la croissance des véhicules électriques, les véhicules à moteur à combustion représenteront plus de 70 % du parc automobile mondial en 2050, selon le rapport. « Les véhicules électriques devraient conquérir une plus grande part de marché, mais des obstacles subsistent, tels que les réseaux électriques, la capacité de production des batteries et l’accès aux minéraux critiques », indique le rapport.

 « Il n’y a pas de pic de la demande pétrolière à l’horizon », assure sans détour Haitham Al Ghais, le secrétaire général de l’Opep. « Au cours de l’année écoulée, il a été encore plus reconnu que le monde ne peut introduire de nouvelles sources d’énergie à grande échelle que lorsqu’elles sont véritablement prêtes. », ajoute-t-il.

Pour soutenir cette croissance, l’OPEP appelle à des investissements massifs dans l’industrie pétrolière, évalués à 17,4 trillions de dollars d’ici 2050, un appel à relancer les projets d’exploration et de production. Un corridor de croissance que l’organisation justifie par un contexte économique plus favorable à partir de 2024, avec une baisse des pressions inflationnistes. L’OPEP a également relevé ses prévisions de demande à moyen terme, citant un contexte économique plus favorable qu’en 2023, avec la baisse des pressions inflationnistes et la diminution des taux d’intérêt par les banques centrales.

Samira Ghrib

AIE mise sur un triplement des capacités d’énergies renouvelables d’ici 2030

Tripler la capacité mondiale d’énergies renouvelables d’ici 2030 à condition de lever les goulets d’étranglements, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport publié mardi. « L’objectif (…) est à portée de main grâce à des conditions économiques favorables, à un vaste potentiel de production et à des politiques solides », a déclaré l’AIE dans un rapport publié à l’occasion de la semaine du climat de New York. Cependant, précise l’AIE, « une plus grande capacité ne signifie pas automatiquement qu’une plus grande quantité d’électricité renouvelable permettra d’assainir les systèmes électriques mondiaux, de réduire les coûts pour les consommateurs et de diminuer l’utilisation des combustibles fossiles ». « Pour tirer pleinement parti de l’objectif de triplement, les pays doivent faire un effort concerté pour construire et moderniser 25 millions de kilomètres de réseaux électriques d’ici à 2030 », ajoute l’agence.

R.E.

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