73 affaires traitées par les Douanes en une semaine : La lutte contre la contrebande s’intensifie

Les services des Douanes algériennes ont récemment mené une opération d’envergure contre la contrebande et le commerce transfrontalier illégal, révélant l’ampleur d’un phénomène qui menace sérieusement l’économie nationale. Du 20 au 26 septembre, pas moins de 73 affaires ont été enregistrées, témoignant d’une mobilisation sans précédent des autorités face à ce fléau. Les saisies effectuées durant cette période sont impressionnantes tant par leur diversité que par leur volume. Près de 200 000 comprimés psychotropes et plus de 50 kg d’ecstasy ont été interceptés, soulignant la gravité du trafic de substances illicites. La contrebande de cigarettes reste également un problème majeur, avec plus de 218 000 paquets saisis.  Le détournement de carburant subventionné, véritable saignée pour l’économie nationale, n’est pas en reste : plus de 81 000 litres ont été récupérés. Les contrebandiers ne reculent devant rien, comme en témoigne la saisie de pièces automobiles, de munitions de chasse et même de téléphones portables.

Plus inquiétant encore, la contrebande touche des produits de première nécessité. Près de 270 tonnes de denrées alimentaires subventionnées et 89 000 litres d’huile de table ont été interceptés, privant ainsi la population de produits essentiels à des prix subventionnés. Cette opération a permis d’identifier 98 contrevenants et de saisir 54 véhicules utilisés pour la contrebande. Les amendes infligées, s’élevant à environ 3 milliards de dinars, démontrent la détermination des autorités à frapper les trafiquants au portefeuille. La mobilisation contre la contrebande va bien au-delà de la simple répression. Elle s’inscrit dans une stratégie globale visant à protéger l’économie nationale. En effet, ce commerce illicite prive l’État de recettes fiscales cruciales, déstabilise les marchés locaux et met en péril des pans entiers de l’industrie nationale.De plus, la contrebande alimente l’économie informelle, freinant les efforts de modernisation et de formalisation de l’économie nationale. Elle représente également un risque sanitaire majeur, notamment lorsqu’il s’agit de médicaments ou de produits alimentaires échappant à tout contrôle.

Salim Mokrane