Un colloque organisé par l’université d’Annaba : Les startups au cœur de la diversification économique
L’université d’Annaba a abrité un colloque dédié aux mécanismes de développement des startups en Algérie et l’étendue de leurs interactions avec les grandes entreprises et le système économique.
Organisée hier par l’université Badji Mokhtar d’Annaba (UBMA), l’évènement a placé les »startups au cœur du pari de la diversification économique ». Ainsi, la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion de l’université Badji Mokhtar d’Annaba (UBMA) a accueilli ce colloque scientifique national, dont l’objectif est de clarifier le terme »startup », à travers la présentation d’une série de concepts. Ces derniers permettent d’identifier la nature et les caractéristiques de ce type d’entreprises, tout en soulignant les différences entre une startup et les petites et moyennes entreprises (PME), soit sur le plan de l’innovation et du financement ou sur le plan des objectifs. Au-delà, la rencontre vise également de mettre en lumière de la nature des startups en Algérie ainsi que les défis auxquels elles sont confrontées. Lors de ce colloque national, il a été souligné le rôle fondamental que jouent les universités algériennes dans l’encadrement des porteurs de projets innovants. Pour atteindre ces objectifs, les intervenants ont proposé un riche contenu, dont les nombreuses interventions ont eu trait à plusieurs axes en lien avec la thématique du colloque. Grâce à la contribution d’un panel d’enseignants universitaires et d’acteurs de l’écosystème des startups, diverses thèmes ont été soulevés. Parmi les axes abordés, on retient le contexte théorique de la notion de startup, sa définition, ses caractéristiques, ses objectifs, ses exigences, les phases initiales de sa création ainsi que ses modalités de financement. Autre volet également débattu et pas des moindres, celui relatif au système économique et juridique des startups en Algérie, ainsi que les mécanismes et les clés de leur réussite dans le pays. L’ordre du jour des travaux de cette rencontre nationale a aussi abordé les nouvelles mesures pour le développement des startups en Algérie. Au titre de ce segment, les obstacles les plus courants auxquels les startups sont confrontées ont été également soulevées. Les participants à cet événement, qui a enregistré une très forte assistance, n’ont pas omis d’évoquer et surtout de mettre en relief le rôle des universités algériennes dans l’encadrement des porteurs de projets innovants ainsi que les procédures de gestion des startups. Plusieurs expériences d’investissements réussies dans les startups ont été citées en exemples, une manière d’encourager tout porteur de projet innovant de s’engager en tant que startup. Les intervenants ont souligné, à l’unanimité, que l’État accorde un intérêt particulier aux startups en leur assurant tous les moyens nécessaires pour intégrer l’environnement économique dans le pays. Ce qui explique la présence remarquée des étudiants, notamment ceux porteurs de projets pour qui ce colloque national était un espace à même de procurer des opportunités leur permettant de découvrir l’environnement économique, de comprendre les mécanismes du fonctionnement des startups, et surtout d’être en contact direct avec des experts du domaine. Les débats ont pu procurer, un tant soit peu, les réponses aux questions soulevées, notamment sur, entre autres, les modalités de financement des startups. Au terme de cette rencontre nationale, plusieurs recommandations ont été formulées par les participants, dont en particulier la création d’un incubateur d’idées chargé de découvrir de jeunes talents, de les accompagner et de les développer jusqu’à ce que leurs idées soient développées en projets innovants. Il a été également recommandé la révision du cadre juridique des startups en Algérie et l’analyse des textes législatifs actuels ayant un impact sur la création et le fonctionnement des startups.
Sofia Chahine