Ghaza : Des dizaines de morts dans de nouveaux bombardements
L’armée d’occupation sioniste a mené hier une nouvelle série de frappes aériennes meurtrières sur plusieurs secteurs de la bande de Ghaza, faisant au moins 31 morts et de nombreux blessés parmi les civils palestiniens. Dans le camp de réfugiés de Nusseirat, au centre de l’enclave, treize personnes dont des enfants ont péri lors du bombardement de deux maisons résidentielles. À l’est de la ville de Ghaza, sept personnes ont trouvé la mort dans une frappe visant l’école Al-Shuja’iya qui abritait des déplacés dans le quartier d’Al-Tuffah. Six autres Palestiniens ont été tués à Khan Younès, dans le sud du territoire, lors d’une attaque contre une tente servant d’abri à des personnes déplacées. Les raids se sont également poursuivis dans la vieille ville de Ghaza, où quatre personnes sont mortes suite au bombardement d’un immeuble résidentiel près du marché de l’or, tandis que cinq autres Palestiniens ont péri dans plusieurs frappes sur Rafah. Selon les derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires palestiniennes, le bilan de l’agression génocidaire sioniste lancée le 7 octobre 2023 s’élève désormais à 41 638 martyrs, majoritairement des femmes et des enfants, et 96 460 blessés. Des milliers de personnes sont toujours portées disparues, probablement ensevelies sous les décombres. Cette agression, qui dure depuis près d’un an, a entraîné des destructions massives d’infrastructures et provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent. L’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens qui joue un rôle crucial dans l’acheminement de l’aide humanitaire à Ghaza, a été particulièrement touchée avec 223 de ses employés tués et deux tiers de ses installations endommagées ou détruites depuis le début du conflit. Lors d’une conférence de presse à Genève, son commissaire général Philippe Lazzarini a défendu l’action de l’agence, affirmant qu’elle était « du bon côté de l’Histoire » répondant à la propagande sioniste, et que ses actions étaient guidées par « les principes, les valeurs et la Charte de l’ONU, ainsi que le droit international humanitaire. » Sur le terrain, les équipes médicales et de la Protection civile font face à d’importantes difficultés, étant souvent empêchées d’accéder aux victimes. De nombreux corps restent piégés sous les décombres, tandis que les déplacés, qui se comptent par centaines de milliers, sont particulièrement vulnérables comme en témoignent les frappes sur les écoles et les tentes leur servant d’abris. L’UNRWA est également confrontée à des défis financiers majeurs, nécessitant urgemment 80 millions de dollars d’ici la fin de l’année. Bien que la plupart des donateurs ayant suspendu leurs contributions les aient reprises, les États-Unis demeurent le seul grand donateur n’ayant pas rétabli son financement. Cette crise financière menace la capacité de l’agence à poursuivre ses opérations vitales pour la population Ghazaouie.
Salim Mokrane