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Escalade des violations sionistes au Liban : La Finul dans la ligne de mire

L’entité sioniste franchit un nouveau cap dans son mépris du droit international, en prenant pour cible directe les forces de maintien de la paix des Nations Unies au Liban. Cette dangereuse escalade s’inscrit dans le cadre d’une offensive généralisée contre le Liban, marquant une extension alarmante de l’agression génocidaire qui ravage déjà Ghaza depuis plus d’un an. Trois pelotons de soldats de l’occupation sioniste et des chars ont franchi hier matin la « Ligne bleue » séparant le Liban de la Palestine occupée, a déclaré la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), indiquant que les chars israéliens ont détruit la porte principale de la position de la Finul.

Des « explications » ont été demandées à l’armée d’occupation israélienne après ces « violations choquantes » supplémentaires, a fait savoir la Finul, dans un contexte de tensions croissantes dans le sud du Liban.

Au cours des dernières 48 heures, pas moins de cinq Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) ont été blessés suite à des tirs délibérés des forces de l’occupant sioniste. Ces attaques répétées et ciblées contre les positions de l’ONU ont provoqué une vague d’indignation internationale, poussant 40 pays à exprimer leur « soutien complet » à la FINUL dans une lettre conjointe. « Nous pressons toutes les parties au conflit à respecter la présence de la FINUL, ce qui implique de garantir la sécurité et la sûreté de tous ses employés, tout le temps », ont déclaré les signataires, soulignant l’urgence de protéger les forces de maintien de la paix face à cette menace croissante. Ces agressions contre la FINUL ne sont pas des incidents isolés, mais s’inscrivent dans une stratégie plus large de l’entité sioniste visant à saper l’autorité des Nations Unies dans la région. L’enseignant en droit international Mohamed Mahmoud Mahran qualifie ces actes de « violation flagrante de la charte de l’ONU et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, notamment la résolution 1701 ». Plus grave encore, Mahran souligne que « les forces de maintien de la paix bénéficient d’une protection spéciale et toute attaque contre elles constitue un crime de guerre, en vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale ». Cette qualification juridique place les actions israéliennes dans une catégorie de violations particulièrement graves du droit international. L’audace de l’entité sioniste va jusqu’à demander l’évacuation des positions de la FINUL au sud du Liban, une exigence en contradiction directe avec le mandat confié par le Conseil de sécurité. Cette ingérence dans les affaires de l’ONU témoigne d’une volonté manifeste de redessiner unilatéralement les règles du jeu dans la région. Les attaques contre la FINUL ne sont que la partie émergée d’une offensive plus large contre le Liban. Depuis le 23 septembre, l’entité sioniste a intensifié ses bombardements sur l’ensemble du territoire libanais, y compris la capitale Beyrouth, faisant en moins d’un mois 1.437 morts et 4.123 blessés, dont un grand nombre de femmes et d’enfants. Plus d’un million de personnes ont été déplacées, aggravant une crise humanitaire déjà critique. L’impact de cette agression sur les infrastructures civiles est catastrophique. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) rapporte la fermeture de 5 hôpitaux et 100 centres de santé due aux dégâts causés par les bombardements israéliens. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a souligné « la nécessité de mettre un terme aux attaques contre les agents du secteur de la santé libanais, qui ont causé la mort de près de 100 personnes ». Les lieux de culte ne sont pas épargnés : une frappe aérienne israélienne a entièrement détruit une mosquée centenaire dans le village de Kfar Tebnit, au sud du Liban. Le maire de la localité, Fouad Yassine, a déclaré que cette mosquée « était un symbole car les familles se rassemblaient sur son parvis pour célébrer des occasions », soulignant la dimension culturelle et sociale des cibles visées par l’entité sioniste. Face à cette escalade, le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a tiré la sonnette d’alarme : « L’extension de la guerre au Liban nous éloigne de la conclusion d’un cessez-le-feu nécessaire pour apporter un répit aux civils dans la région ». Il a décrit une population libanaise vivant « dans la peur et l’anxiété », appelant les dirigeants à « faire preuve de courage et mettre un terme à la tragédie humaine qui s’étend à toute la région ». L’impact sur les enfants est particulièrement dévastateur. Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF, a déclaré que la vie des enfants en Palestine et au Liban est « déchirée de manière inimaginable ». Elle a dénoncé les « effusions de sang et les horreurs quotidiennes pour les enfants » comme « un affront aux valeurs les plus fondamentales de l’humanité ».

Les dix membres élus du Conseil de sécurité de l’ONU, dont l’Algérie, ont exprimé leur « profonde préoccupation » face aux attaques contre la FINUL, rappelant que « toute attaque délibérée contre les soldats de la paix constitue une grave violation du droit international humanitaire ». L’enseignant en sciences politiques Driss Attia estime que « l’entité sioniste est déterminée à bafouer le droit international et la Charte onusienne », citant comme preuve symbolique « l’acte du représentant sioniste auprès de l’ONU qui a déchiré auparavant la Charte onusienne dans un geste de mépris total envers la plus haute instance internationale et ses agences ». Des voix s’élèvent pour réclamer des mesures concrètes. Mohamed Mahmoud Mahran propose que le Conseil de sécurité impose des sanctions en vertu du chapitre VII de la Charte onusienne, tout en suspendant l’exportation d’armes à l’entité sioniste. Il suggère également que l’Assemblée générale de l’ONU adopte des résolutions condamnant ces actes et appelant à leur cessation immédiate, avec la possibilité de suspendre la qualité de membre de l’entité sioniste. L’avocat Salah Abdel Ati, président de la Commission internationale de soutien au peuple palestinien, va plus loin en accusant l’entité sioniste de poursuivre « ses plans d’élargir le cercle de la guerre en ciblant le Liban et en tentant d’occuper son sud ». Il appelle la communauté internationale à freiner une entité qui, selon lui, « menace la paix et la sécurité mondiales ». Alors que le bilan humain ne cesse de s’alourdir, avec plus de 42.200 martyrs à Ghaza et 2.255 au Liban depuis le début des hostilités, l’urgence d’une action internationale concertée et efficace n’a jamais été aussi criante.

Hocine Fadheli

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