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Opep+ : Il n’y aura pas d’augmentation de la production

Il n’y a pas de discussions sur une augmentation de l’offre de pétrole et aucune décision en ce sens ne sera prise en ce sens lors de la prochaine réunion de l’Opep+ prévue au début de décembre, de même qu’il n’y a aucun retour sur le partenariat établi par la dont le cadre de coordination a été prolongé jusqu’à la fin de 2023. C’est en ces termes les plus fermes que plusieurs membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ont démenti les « informations » relayées par le Wall Street Journal et faisant part d’une augmentation de la production de l’Opep+ de 500.000 de barils/jour qui serait décidée, selon eux, dès le mois de décembre. Une supputation qui est allé dans la ligne de toutes les spéculations qui ont suivi l’annonce par l’administration de Joe Bidend’une immunité pour le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman dans l’affaire de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, ouvrant la voie à un réchauffement des relations entre Ryad et Washington.

Des spéculations qui ont d’ailleurs été fermement démenties dès lundi par les Saoudiens, lesquels ont d’ailleurs toujours rejeté toute politisation du marché pétrolier.

Le ministre de l’Energie saoudien Abdel Aziz Ben Salmane a « démenti catégoriquement » une éventuelle révision de l’accord du 5 octobre, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA). »Il est bien connu, et ce n’est un secret pour personne, que l’OPEP+ ne discute d’aucune décision avant ses réunions », a déclaré le prince Abdel Aziz.Pour le premier pays exportateur de brut au monde la réduction de la production décidée en octobre dernier par l’Opep+ devrait rester en vigueur jusqu’à fin 2023.

Pour sa part, le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, a affirmé hier à l’APS qu' »il n’y a pas de discussions en cours sur une révision de l’accord du 5 octobre dernier. Il est utile de rappeler dans ce contexte que lors de cette réunion il a été décidé de baisser la production pétrolière totale de l’alliance de 2 millions de barils/jour en novembre. L’alliance avait également décidé de prolonger la durée de la déclaration de coopération (Doc) jusqu’à fin 2023.Les décisions de l’OPEP+ sont prises en toute transparence lors des réunions et à l’unanimité de ses membres ». »Les spéculations sur d’improbables révisions des niveaux de production de l’OPEP+ sont de nature à perturber le fonctionnement normal des marchés pétroliers », a souligné M. Arkab.Même son de cloche chez le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Suhail Al Mazrouei, qui a nié mardi, dans un tweet, « toute discussion avec des membres de l’OPEP+ pour réviser l’accord du 5 octobre dernier, valable jusqu’à fin 2023″.Il a également affirmé que son pays s’est engagé à atteindre l’objectif de l’OPEP+ de soutenir l’équilibre du marché.Le ministre du Pétrole du Koweït, Bader Hamed Youcef Al-Mulla, a, lui aussi démenti mardi, l’existence de discussions liées à l’intention de l’alliance OPEP+ d’augmenter la production de pétrole, selon l’agence de presse koweïtienne. »Le souci du Koweït est de maintenir la stabilité de l’équilibre sur les marchés pétroliers », a-t-il soutenu.

Les marchés ont d’ailleurs vite réagi aux propos des membres de l’Opep et se sont stabilisés après avoir joué aux montagnes russes et avoir été soumis aux importants facteurs de volatilité que sont la situation sanitaire en Chine et les propos du Wall Street Journal sur l’Opep+. Hier vers  10H50 GMT, le baril de Brentde la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 grappillait 0,42% à 87,82 dollars.Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 0,41% à 80,37 dollars. »Les fondamentaux de la demande restent moroses, avec une hausse du nombre de cas de Covid-19 en Chine et une décélération plus globale de l’économie »estiment les analystes de Barclays.Cependant, la tendance pourrait repartir à la hausse « en cas d’assouplissement des mesures de confinement en Chine, d’une baisse marquée des exportations russes en raison des sanctions, ou de signaux tangibles que l’inflation faiblit », énumère Tamas Varga, analyste chez PVM.

Hocine Fadheli

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