Face à l’agression sioniste au Liban : Le Hezbollah riposte avec force
Le Hezbollah qui démontre sa capacité à mener des frappes de précision profondes contre l’entité sioniste et a mené dimanche une riposte forte aux attaques israéliennes contre le Liban. Dans une opération audacieuse, le mouvement de résistance libanais a frappé un camp d’entraînement de la brigade Golani à Binyamina, au sud de Haïfa, faisant quatre morts et une soixantaine de blessés parmi les forces d’occupation israéliennes. Cette attaque, menée avec « une escadrille de drones explosifs », met en avant les capacités opérationnelles du Hezbollah. Le mouvement a réussi à contourner les systèmes de défense aérienne israéliens, démontrant sa capacité à frapper des cibles stratégiques en profondeur. Le Hezbollah a dédié cette attaque à son chef Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans une frappe israélienne près de Beyrouth, montrant ainsi sa détermination à venger ses dirigeants et à maintenir une pression constante sur l’entité sioniste. Dans un communiqué, le mouvement a averti que cette frappe n’était « qu’un avant-goût » de ce qui attendait l’entité sioniste si les agressions contre le Liban se poursuivaient. La stratégie du Hezbollah semble s’articuler autour d’une approche multidimensionnelle. En plus des frappes de drones, le mouvement a lancé simultanément des dizaines de missiles sur diverses cibles dans les régions de Nahariya et d’Acre, dans le but de « distraire les systèmes de défense aérienne israéliens ». Cette tactique de saturation des défenses ennemies témoigne d’une planification sophistiquée et d’une coordination efficace des différents moyens du Hezbollah. Sur le terrain, le Hezbollah affirme mener des combats intenses contre les forces israéliennes dans au moins quatre villages du Sud du Liban, utilisant « l’arme automatique » et des « roquettes ». Le mouvement a également revendiqué avoir tendu une embuscade à des membres des forces d’occupation qui tentaient de s’infiltrer, démontrant sa capacité à défendre le territoire libanais et à contrer les incursions ennemies. L’escalade du conflit a des conséquences désastreuses pour la population civile libanaise. Selon le ministère de la santé libanais, 51 personnes ont été tuées samedi dans des frappes israéliennes, portant à plus de 1 300 le nombre de morts dans le pays depuis le 23 septembre. Ce bilan tragique souligne l’intensité des bombardements israéliens et leur impact dévastateur sur les zones civiles. La situation humanitaire au Liban s’aggrave de jour en jour. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) rapporte que plus de 1,2 million de personnes ont été déplacées à la suite des agressions terrestres et aériennes israéliennes. Ce chiffre alarmant témoigne de l’ampleur de la catastrophe humanitaire en cours. Environ 276 000 personnes, tant libanaises que syriennes, ont été contraintes de fuir vers la Syrie voisine, exacerbant la crise régionale des réfugiés. L’élargissement du conflit au Liban par l’entité sioniste, qui a commencé le 23 septembre, a entraîné des frappes aériennes sur la capitale Beyrouth et des incursions terrestres dans le sud du pays. En moins d’un mois, cette escalade a fait 1 539 martyrs et 4 471 blessés, dont un grand nombre de femmes et d’enfants, selon les autorités libanaises. Le bilan total depuis le 8 octobre 2023 s’élève à 2 306 martyrs et 10 698 blessés, d’après le ministère de la Santé libanais. La communauté internationale s’inquiète de l’escalade du conflit, en particulier des attaques contre les forces de maintien de la paix de l’ONU. Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a déclaré que les attaques israléinnes contre la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul) étaient « complètement inacceptables ». L’UE a demandé à l’entité sioniste d’arrêter immédiatement ces attaques, soulignant l’importance de respecter les forces de l’ONU sur le terrain.
Salim Amokrane