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Proposition d’octroi de la nationalité aux descendants de juifs marocains : Une sionisation rampante du Maroc

Le royaume chérifien traverse une période tumultueuse, marquée par une intensification de sa politique de normalisation zélée avec l’entité sioniste qui suscite une vive opposition au sein de la population marocaine.

Au cœur de la colère exprimée par les Marocains se trouve une proposition de loi soumise au parlement marocain, visant à accorder la nationalité marocaine aux juifs d’origine marocaine ainsi qu’à leurs descendants. Une proposition dénoncée comme une trahison envers le peuple marocain et la cause palestinienne. Le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation, qui regroupe plus de 20 organisations, a fermement condamné cette proposition. Dans un communiqué, il l’a qualifiée d’« acte de trahison envers le peuple marocain » et a mis en garde contre les risques qu’elle représente pour la souveraineté du pays. Le Front craint que cette mesure ne permette « d’accorder la nationalité à des colons, criminels et soldats de l’armée israélienne, connue pour ses actes terroristes, ses crimes et ses génocides contre le peuple palestinien ». L’Observatoire marocain contre la normalisation a également réagi, dénonçant une tentative de « sioniser l’État marocain, ses institutions constitutionnelles et ses politiques publiques ». Ces organisations s’engagent à s’opposer à cette initiative par divers moyens, y compris des protestations populaires et des recours juridiques.

La colère s’est amplifiée avec la diffusion d’une série télévisée sur une chaîne publique marocaine, mettant en scène une membre de l’armée d’occupation sioniste d’origine marocaine. Cette décision a été vivement critiquée par l’Observatoire marocain, qui souligne ainsi une tentative d’« embellir l’image des sionistes au moment où ils commettent un génocide contre le peuple palestinien et libanais ». L’organisation a qualifié cet acte de « trahison envers le peuple marocain » et de « coup de poignard dans le dos ». Cette levée de bouclier intervient dans un contexte marqué par une sionisation rampante du Maroc en raison de politique de normalisation poussée du régime avec l’entité sioniste touchant tous les aspects de la vie des Marocains de l’économie à la défense, en passant par l’éducation et l’enseignement supérieur. Une normalisation qui a également ouvert, grandes, les portes du royaume chérifien aux Israéliens. Les derniers évènements justifient d’ailleurs la récente décision de l’Algérie de réimposer l’obligation de visas au ressortissants étrangers porteurs d’un passeport marocain. Une décision motivée par les menaces sur sa sécurité nationale dans un contexte d’instrumentalisation de la mesure d’exemption de visas, destinée au départ à faciliter la circulation entre les deux pays, dans un objectif de déstabilisation et d’introduction d’agents de services de renseignement ennemis sur le territoire algérien.

Corruption et négligence

Cette normalisation poussée avec l’entité sioniste s’inscrit dans un contexte plus large de mécontentement croissant envers le gouvernement d’Aziz Akhannouch. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la gestion économique et sociale du pays, accusant le cabinet de favoriser la corruption et de négliger les secteurs vitaux. Le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Maroc, Abdel Rahim Jamai, a notamment adressé une lettre ouverte au Premier ministre, pointant l’échec des choix politiques du gouvernement et l’appelant à démissionner. Il a averti que la situation actuelle « menace l’avenir des Marocains » et a même évoqué la possibilité d’une intervention judiciaire pour « protéger la société de l’effondrement ». Le Haut-Commissariat au Plan a également tiré la sonnette d’alarme, révélant une situation économique alarmante et prévenant que le pays risque de basculer dans un « effondrement collectif de toutes les classes sociales ».

Face à cette situation, l’opposition politique se mobilise. Plusieurs partis, dont le Parti de la justice et du développement et le Parti du progrès et du socialisme, ont vivement critiqué la performance du gouvernement Akhannouch. Ils dénoncent son incapacité à faire face à la hausse des prix, à la détérioration du niveau de vie et à l’aggravation des tensions sociales.

Lyes Saïdi

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