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Banque mondiale : Les prix du pétrole et du gaz en déclin en 2024

Le dernier rapport de la Banque mondiale publié, récemment, et consacré aux perspectives économiques dans la région l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient (MENA) a évoqué la situation actuelle du marché pétrolier notamment dans la région MENA.

Selon ce rapport, les prix moyens du pétrole dans la région MENA devraient être légèrement inférieurs en 2024 à ceux de l’année 2023, précisant au passage que la moyenne des prix du pétrole pour l’année en cours (selon les contrats au comptant et les contrats à terme) est estimée à 81 dollars/baril au 1er Octobre courant, soit une baisse de deux dollars par rapport au prix moyen du baril en 2023 et très loin de la moyenne des prix de 100 dollars enregistrée en 2022.

Continuant dans le même sens, le rapport de la Banque mondiale a relevé que les prix du pétrole ont fluctué en 2024, avec une augmentation significative en avril 2024 jusqu’à 88 dollars/baril, qui est liée essentiellement aux tensions géopolitiques dans la région du Moyen-Orient avec la poursuite de la guerre menée par l’armée sioniste contre Ghaza mais ces prix ont repris leur courbe descendante à partir du mois de mai 2024.

Concernant les prix du gaz naturel, les experts de la Banque mondiale ont indiqué qu’ils ont fortement baissé au premier trimestre 2024 par rapport à la même période de l’année 2023, soulignant qu’après avoir atteint son niveau le plus bas en près de 30 ans en mars 2024, le prix du gaz naturel américain a bondi en mai 2024 pour atteindre 2,4 de dollars pour 10 000 MMbtu, en partie à cause de l’augmentation du gaz naturel liquéfié (GNL).

Sur les marchés, les cours du pétrole ont augmenté, hier, dans une tentative de compenser une partie des importantes pertes subies la semaine dernière, alors que les investisseurs évaluent la situation du marché, annonçant qu’à 09h00, heure algérienne, les cours des contrats à terme du Brent de référence, pour livraison en décembre, ont augmenté de 0,63 % pour atteindre 73,52 dollars le baril alors que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en novembre, grappille 1.88%, à 69.34 dollar/baril.

Cette baisse des prix s’explique, selon les analystes, par les attentes d’un recul de la demande mondiale d’or noir, ainsi que la diminution des craintes d’une attaque israélienne contre les réserves de pétrole Iranienne, affirmant que ces facteurs baissiers sont atténués par la diminution plus rapide que prévu des stocks de brut américains la semaine dernière, ainsi que la baisse jeudi des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE), qui stimule la demande.

Toutefois, le marché se réconforte d’une croissance trimestrielle chinoise légèrement supérieure aux attentes, selon la même source, qui estime que cette croissance reste cependant la plus faible depuis un an et demi, quand le pays sortait à peine de sa politique sanitaire « zéro Covid » qui avait paralysé l’activité.

Rappelons que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit un excédent de l’offre en 2024 en raison notamment de la production des pays hors OPEP (Organisation des pays producteurs de pétrole) et du ralentissement de la demande pétrolière mondiale.

Par ailleurs, le rapport de la Banque mondiales souligne qu’en 2025, la région MENA devrait connaître une croissance de 3,8 % alors que la croissance des pays en développement exportateurs de pétrole devrait s’accélérer pour atteindre 3,3 % en 2025, contre 2,7% en 2024.

Hakim Aomar

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