Culture

Festival culturel du film amazigh : « Fouroulou » en ouverture

Après plus de quatre ans d’absence due à la pandémie de Covid-19, le Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA) fait son grand retour du 26 au 30 octobre 2024 à Tizi-Ouzou pour sa 18e édition. Un événement qui s’ouvrira en beauté avec la projection du film « Fouroulou » d’Ali Berkennou, une adaptation attendue du célèbre roman « Le Fils du pauvre » de Mouloud Feraoun. C’est à la salle de cinéma Djurdjura que le public découvrira, samedi prochain, cette œuvre qui retrace le parcours de Fouroulou Menrad, personnage emblématique inspiré de l’enfance de Feraoun lui-même. Le film nous plonge dans la Kabylie à l’ère coloniale, suivant l’histoire poignante d’un jeune berger issu d’une famille modeste, dont la soif d’instruction va transformer le destin. À travers ce récit individuel, c’est toute une époque de précarité sous la colonisation française qui est dépeinte, rappelant le parcours de l’auteur lui-même, né en 1913 à Tizi Hibel, et tragiquement assassiné par l’OAS le 15 mars 1962, à quelques jours seulement du cessez-le-feu. Placé sous le patronage de la ministre de la Culture et des arts et sous l’égide du wali de Tizi-Ouzou, le festival arbore cette année le slogan évocateur « Le film au cœur de la Révolution ». Une programmation riche attend les cinéphiles à la maison de la culture Mouloud Mammeri, mêlant projections en compétition, conférences-débats et formations aux métiers du cinéma. L’événement met à l’honneur la diversité linguistique amazighe dans toute sa richesse. Les films en compétition, qu’ils soient longs métrages, courts métrages, documentaires ou films d’animation, représentent l’ensemble des variantes de tamazight : kabyle, chaoui, chenoui, mozabite et targui. Seules conditions pour participer à la course à l’Olivier d’or, prestigieuse récompense du festival : être un réalisateur de nationalité algérienne, présenter un film en version originale amazighe produit dans les quatre dernières années, et n’ayant jamais concouru lors des éditions précédentes. Le festival fait également la part belle à la formation, proposant plusieurs master-class et ateliers aux professionnels comme aux amateurs. Le producteur Nasser Yahmi animera une session sur la production cinématographique, tandis que le réalisateur Nadir Hadef partagera son expertise sur le métier d’assistant réalisateur. Les aspirants scénaristes pourront quant à eux profiter des conseils du réalisateur Yazid Arab, pendant que Hakim Abdelfatah initiera les plus jeunes aux techniques cinématographiques.

M. Seghir

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