Journée nationale de la presse: Une évolution majeure dans le secteur des médias
La Journée nationale de la presse célébrée le 22 octobre de charque année marque une étape qui permet de s’arrêter sur le bilan du secteur des médias en Algérie, lequel a connu des évolutions avec, notamment, la consolidation de son arsenal juridique, mais aussi une batterie de mesures destinées à faciliter le travail des professionnels du secteur et leur permettre de faire leur transition numérique. Cette évolution majeure s’inscrit dans le cadre des réformes initiées par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer la liberté d’expression tout en dotant les médias d’outils adaptés aux défis contemporains.
L’achèvement du cadre réglementaire se manifeste notamment par la publication récente au Journal officiel du décret présidentiel établissant le Conseil supérieur de l’éthique et de la déontologie de la profession de journaliste. Cet organisme indépendant, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, aura pour mission cruciale d’élaborer et de faire respecter une charte déontologique pour la profession. Cette avancée s’ajoute à un ensemble de réformes législatives comprenant la loi organique relative à l’information, les textes encadrant l’audiovisuel, la presse écrite et électronique, ainsi que le statut particulier du journaliste. Le projet du Fonds d’aide à la presse vient compléter ce dispositif, témoignant de la volonté étatique de soutenir le secteur. Depuis avril dernier, le ministère de la Communication a d’ailleurs engagé l’adaptation des activités des médias traditionnels et numériques à ces nouvelles dispositions, simplifiant notamment la création de nouveaux titres grâce à un système de déclaration modernisé. Le soutien présidentiel s’est également manifesté par des mesures concrètes : réduction des tarifs d’abonnement à l’APS, allègement de la TVA, diminution des coûts d’hébergement des sites web auprès d’Algérie Télécom et des loyers à la Maison de la presse. Ces dispositions visent à créer un environnement propice au développement d’une presse professionnelle et responsable. Le président de la République a fait de la liberté de la presse un principe constant consacré par la Constitution, laquelle stipule que « la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et électronique est garantie ». La liberté de la presse comprend notamment : la liberté d’expression et de créativité des journalistes et des collaborateurs de presse, le droit des journalistes d’accéder aux sources d’information dans le respect de la loi, le droit à la protection de leur indépendance et à la confidentialité, le droit de créer des journaux et toute autre publication sur simple déclaration ». Le droit de créer des chaînes de télévision et de radio, ainsi que des sites et journaux électroniques est également garanti et régi par la loi. Cette refonte du paysage médiatique, ancrée dans la Constitution de 2020, confère aux médias nationaux de nouvelles responsabilités : accompagner les efforts de développement du pays, mettre en lumière les réformes et les acquis, tout en luttant contre la désinformation qui menace la stabilité nationale. La célébration de cette journée prend une résonance particulière à l’approche du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution, rappelant le rôle historique de la presse dans l’émancipation nationale face à la propagande coloniale.
Hocine Fadheli