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L’Algérie appelle à un cessez-le-feu « immédiat » et « permanent » à Ghaza et au Liban

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur, Amar Bendjama a appelé lundi à un cessez-le-feu « immédiat » et « permanent » à Ghaza et au Liban. « Nous appelons tous les membres du Conseil de sécurité à imposer un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza et au Liban, à œuvrer à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Al-Qods Sharif comme capitale et à mettre fin à l’occupation israélienne de toutes les terres arabes », a déclaré M. Bendjama lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, tenue à la demande de l’Algérie, de la Chine et de la Russie. Le diplomate a rappelé que depuis le début de son mandat au Conseil de sécurité en janvier dernier, l’Algérie a mis en garde contre « le risque de propagation de l’agression israélienne contre Ghaza au reste du Moyen-Orient », relevant que ce risque est malheureusement devenu « une réalité ». « Nous sommes confrontés à un conflit régional aux conséquences graves et potentiellement mondiales », a-t-il prévenu. Malgré cette situation, déplore M. Bendjama, « certains membres du Conseil (de sécurité) hésitent encore à qualifier cette situation de menace à la paix et à la sécurité internationales ». Le représentant permanent de l’Algérie aux Nations unies a souligné que « les attaques israéliennes constituent une violation indéniable de la paix internationale », appelant le Conseil de sécurité à agir pour rétablir la paix et la sécurité internationales. A cet égard, il a réitéré la condamnation par l’Algérie « dans les termes les plus vigoureux qui soient » des récentes attaques militaires perpétrées par les forces de l’entité sioniste contre la République islamique d’Iran. « Nous sommes pleinement solidaires de l’Iran, et condamnons ces attaques comme des violations de sa souveraineté et comme une violation flagrante de la Charte des Nations unies et du droit international », a-t-il déclaré. Par ailleurs, M. Bendjama a indiqué que « la communauté internationale a le devoir de freiner l’occupation israélienne et de mettre un terme à son escalade continue qui a plongé le Moyen-Orient dans un cycle sans fin d’instabilité ». « Après les frappes aériennes israéliennes contre les locaux diplomatiques iraniens à Damas en avril dernier, nous avions souligné qu’une véritable paix exigeait le respect des principes de l’ONU et du droit international par tous », a-t-il également rappelé. Et d’ajouter : « appliquer deux poids, deux mesures dans le droit international affaiblit notre ordre juridique mondial et la crédibilité de ce même conseil ». A cet égard, il a insisté sur le fait que « le droit international doit être respecté sans exception », soulignant que « personne n’est au-dessus de la loi et que la puissance d’occupation israélienne doit être tenue responsable de ses actes ». Par ailleurs, M. Bendjama a tenu à préciser que « les crises au Moyen-Orient sont interconnectées et doivent être traitées ensemble », notant que « leurs causes profondes sont bien connues de tous, à savoir l’occupation israélienne des terres arabes ». Il a indiqué que « les événements récents ne doivent pas éclipser la question centrale que représente l’agression contre le peuple palestinien ». « A court terme, un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et au Liban est essentiel pour mettre un terme à la violence (et) à long terme, une paix durable exige de permettre aux Palestiniens de jouir de leurs droits légitimes et que l’occupation israélienne de tous les territoires arabes prenne fin », a-t-il insisté.

APS

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