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Projet de loi de Finances 2025: Un budget en forte hausse pour la santé

Les pouvoirs publics affichent leur volonté de maintenir le cap sur le développement et la modernisation de son système de santé avec un budget considérablement renforcé pour l’exercice 2025.  Lors d’une intervention devant la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a annoncé que son secteur bénéficiera, dans le cadre du projet de Loi de finances pour 2025 d’une enveloppe budgétaire conséquente de 1004 milliards de dinars, marquant une augmentation significative de 19% par rapport à l’année en cours. Cette hausse substantielle, représentant plus de 158 milliards de dinars supplémentaires, témoigne de l’engagement constant de l’État envers l’amélioration des services de santé publique.

La répartition de ce budget démontre que 72% sont dédiés aux dépenses de personnel, illustrant l’importance accordée au renforcement de la ressource humaine dans le secteur, tandis que 17% sont alloués aux établissements sous tutelle du ministère. Les investissements représentent 10% du budget, avec une attention particulière portée à la modernisation des infrastructures et des équipements. L’accent mis sur les ressources humaines se manifeste notamment par la création de 19.782 postes budgétaires supplémentaires, dont 2.000 postes pour les médecins spécialistes et autant pour les praticiens généralistes. Cette initiative répond à un double objectif : renforcer la densité médicale sur l’ensemble du territoire et améliorer la qualité des soins prodigués aux citoyens. Cette hausse est aussi le fruit de la revalorisation prévue des salaires mensuels et des systèmes compensatoires pour les professionnels du secteur.

Sur le plan des infrastructures et des équipements, l’État consent un effort particulier avec plus de 67 milliards de dinars en autorisations d’engagement et 42 milliards en crédits de paiement. Ces investissements substantiels visent la modernisation des structures existantes et l’acquisition de matériel médical de pointe, avec près de 30 milliards de dinars spécifiquement dédiés à ces acquisitions et aux nouvelles constructions.

Le président de la Commission des Finances, Mohamed Hadi Oussama Arbaoui, a pour sa part souligné les progrès significatifs réalisés par l’Algérie dans le domaine de la santé, fruit d’une politique d’investissement stratégique continue. Face à une croissance démographique soutenue, le pays a su adapter sa stratégie sanitaire en mettant l’accent sur le rapprochement des services de santé des citoyens et une distribution plus équitable de l’offre de soins sur l’ensemble du territoire national.

Toutefois, les députés ont identifié plusieurs axes d’amélioration, notamment l’accès aux soins spécialisés dans certaines régions, la disponibilité des médicaments, et la modernisation des équipements dans certains établissements. Pour répondre à ces préoccupations, plusieurs propositions concrètes ont été avancées, incluant la création d’hôpitaux universitaires dans les wilayas qui en sont dépourvues, le renforcement du réseau des polycliniques, et l’extension des services de maternité, particulièrement dans les régions du Sud. La prévention occupe également une place centrale dans la stratégie sanitaire, avec un budget en hausse de 4%. Cette augmentation permettra de renforcer la médecine scolaire, les services d’urgence, et d’accélérer la numérisation du secteur. Par ailleurs, la contribution de l’État à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) pour l’approvisionnement en médicaments des établissements publics de santé a été revue à la hausse de 10%, témoignant de l’attention portée à la disponibilité des traitements.

Salim Benisid

admin

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