Un fonds d’aide pour moderniser et renforcer la presse
Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, a dévoilé dimanche à Alger un ambitieux projet de soutien au secteur médiatique lors de la présentation du budget sectoriel 2025 devant la Commission des finances de l’APN. Au cœur de ce plan la création d’un Fonds d’aide à la presse, conformément aux directives du Président Abdelmadjid Tebboune. Ce nouveau dispositif, qui s’inscrit dans un budget global de 3,8 milliards de dinars pour le secteur, vise à soutenir l’ensemble du paysage médiatique algérien : presse écrite, audiovisuelle et électronique. Son objectif principal est double : améliorer la performance des médias nationaux et les aider à affronter la concurrence internationale dans un contexte de révolution numérique. Le fonds interviendra sur plusieurs axes stratégiques. Il encouragera l’émergence d’une presse spécialisée et soutiendra l’investissement privé dans le secteur audiovisuel. Une attention particulière sera portée à la formation des journalistes et des professionnels du secteur, avec un programme de renforcement des compétences adapté aux nouveaux défis du métier. Le ministre a également souligné que ce fonds servira de filet de sécurité pour les médias confrontés à des difficultés financières. Cette initiative s’accompagne d’un vaste plan de modernisation numérique. Le ministère prévoit notamment la création de plateformes dématérialisées pour simplifier les procédures administratives, comme l’octroi des licences et des accréditations. Un budget de 12024 millions de DA est notamment prévu pour la délivrance de la carte nationale du journaliste professionnel et des accréditations des correspondants étrangers. Le plan comprend également le renforcement du maillage territorial de l’agence de presse APS avec de nouveaux bureaux, ainsi qu’un important volet consacré à la numérisation des archives audiovisuelles. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre plus large des deux programmes du ministère : l’information et la communication institutionnelle (2,42 milliards de DA) et l’administration générale (1,38 milliards de DA).
Lyna Larbi
