52 martyrs dans les bombardements sionistes en une soirée : Grave escalade au Liban
L’entité sioniste poursuit son escalade guerrière au Proche-Orient avec une intensification alarmante de ses agressions contre le Liban. Les frappes meurtrières dans la région de Baalbek-Hermel ont fait 52 martyrs et 72 blessés lors d’une seule soirée vendredi, marquant une nouvelle étape dans l’offensive déclenchée le 23 septembre. Le bilan de ces agressions ne cesse de s’alourdir, atteignant désormais 2.865 martyrs et 13.047 blessés. La crise humanitaire prend des proportions dramatiques avec au moins 1,4 million de Libanais déplacés, dont plus de 400.000 enfants, selon les chiffres conjugués des autorités libanaises et de l’UNICEF. Les derniers jours ont vu environ 50.000 personnes fuir la région de Baalbek pour chercher refuge dans le nord de la vallée de la Bekaa, beaucoup passant la nuit dans leurs véhicules.
Face à cette situation critique, les organisations humanitaires se trouvent dans une impasse financière majeure. L’OCHA tire la sonnette d’alarme : seuls 17% des 426 millions de dollars nécessaires ont été récoltés, soit à peine 73 millions. Le plan régional pour les réfugiés syriens, d’un montant de 4,8 milliards de dollars, n’est financé qu’à hauteur de 16%. « Les besoins augmentent de minute en minute et les promesses de fonds ne suffisent pas à acheter de la nourriture, des médicaments ou des abris », alerte Jens Laerke, porte-parole de l’OCHA. L’entité sioniste menace même le patrimoine mondial en ciblant la citadelle millénaire de Baalbek, inscrite à l’UNESCO depuis 1984, poussant le ministre libanais de la Culture à en appeler à une protection internationale urgente. Une violence qui n’épargne pas non plus les forces des Nations unies cible des attaques sionistes au Liban. Dans ce contexte, le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a déclaré vendredi, que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), reste dans le pays et poursuit ses fonctions malgré les défis. Lacroix a affirmé que « les soldats de la paix de la FINUL, restent dans le pays, ils poursuivent leurs fonctions et sont déterminés à continuer malgré les défis ». Le responsable onusien a déclaré : « nous avons pris une décision très réfléchie selon laquelle il était nécessaire de rester ». Il a expliqué que « la FINUL compte des soldats de plus de 40 pays qui contribuent aux forces de maintien de la paix de tous les continents et qu’ils sont tous très dévoués à leur autorité et à leur devoir ». Lacroix a souligné que « les attaques contre les soldats de maintien de la paix sont inacceptables, elles constituent une violation du droit international ».
Téhéran durcit le ton
Dans ce contexte d’embrasement régional, l’Iran durcit le ton. Le Guide suprême Ali Khamenei a lancé un avertissement sans ambiguïté aux États-Unis et à l’entité sioniste lors de la Journée des étudiants à Téhéran. « Les ennemis, tant le régime sioniste que les États-Unis, doivent savoir qu’ils recevront certainement une riposte cinglante à leurs actions contre l’Iran, la nation iranienne et le front de la résistance », a-t-il déclaré, soulignant la détermination iranienne à renforcer ses capacités militaires et d’armement pour contrer « l’appareil criminel qui dirige l’ordre mondial ».‘ ’Nous faisons assurément tout ce qui doit être fait pour préparer la nation iranienne, que ce soit en termes militaires, d’armement ou d’action politique pour lutter contre l’arrogance’’, a souligné le Guide iranien.
Cette montée des tensions intervient dans le sillage d’une attaque sioniste contre l’Iran le 26 octobre dernier. À Ghaza, l’agression génocidaire se poursuit avec une brutalité sans précédent. Le dernier bilan fait état de 43.314 martyrs et 102.019 blessés depuis le 7 octobre 2023. Les dernières 24 heures ont été particulièrement sanglantes avec sept nouveaux massacres causant 55 martyrs et 192 blessés. Les bombardements systématiques se poursuivent : trois Palestiniens sont tombés en martyrs dans une frappe de drone sur des tentes de déplacés au camp de Nuseirat, deux autres dans un bombardement à Beit Lahia. Les quartiers d’Al-Zaytoun et d’Al-Sabra subissent des tirs d’hélicoptères Apache, tandis que l’artillerie pilonne sans relâche la rue Al-Sikka. De nombreuses victimes restent piégées sous les décombres, les forces d’occupation empêchant délibérément les secours d’intervenir.
En Cisjordanie occupée, la terreur des colons s’intensifie parallèlement à l’offensive militaire. Dans la seule région de Naplouse, 113 attaques ont été perpétrées contre des agriculteurs palestiniens depuis la mi-octobre, faisant 13 blessés. Le gouverneur Ghassan Deghlas rapporte la destruction de milliers d’arbres fruitiers, le village de Qaryut étant particulièrement ciblé. Ces violences s’inscrivent dans une campagne plus large qui a fait 767 martyrs et environ 6.300 blessés en Cisjordanie depuis le début de la guerre.
Face à cette situation catastrophique, la communauté internationale commence à montrer des signes de désapprobation. L’Irlande, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Michael Martin, dénonce des attaques « inacceptables », particulièrement préoccupé par les frappes contre les installations médicales. Le Royaume-Uni envisage d’élargir l’annulation des licences d’exportation d’armes vers l’entité sioniste, après en avoir déjà révoqué 30 en septembre. Barbara Woodward, représentante britannique à l’ONU, n’exclut pas d’autres annulations parmi les 350 licences existantes, tout en soulignant l’urgence d’instaurer un cessez-le-feu et d’assurer l’acheminement de l’aide humanitaire. Le Programme alimentaire mondial, quant à lui, insiste sur le rôle vital de l’UNRWA, qualifiée d' »épine dorsale de l’aide humanitaire » à Ghaza, condamnant les tentatives sionistes d’entraver son action. Comme le souligne Martin Frick, directeur du PAM à Berlin, « interdire l’UNRWA priverait ceux qui luttent pour leur survie de leur dernière ressource. »
Lyes Saïdi