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Comment fonctionne le système électoral américain ?

Aux États-Unis, le président n’est pas élu au suffrage universel direct mais par un collège électoral composé de 538 grands électeurs répartis proportionnellement entre les 50 États et le district de Columbia en fonction de leur population. Pour être élu, un candidat doit obtenir 270 voix de ce collège électoral.  Chaque État dispose d’un nombre de grands électeurs égal à la somme de ses représentants et sénateurs au Congrès fédéral. Les États les plus peuplés comme la Californie ont donc plus de poids (54 grands électeurs) que les États les moins peuplés qui en ont le minimum de 3. Sauf exceptions, la règle dite du « winner-take-all » s’applique : le candidat arrivé en tête dans un État remporte tous ses grands électeurs. Cette particularité du système électoral américain fait que le scrutin présidentiel ne se joue pas forcément sur le vote populaire national. Ainsi, en 2016, Donald Trump a été élu malgré avoir obtenu moins de voix que Hillary Clinton au niveau national, grâce à des victoires décisives dans certains États-clés.  Car le résultat de l’élection présidentielle dépend en réalité du basculement de quelques États dits « swing states » ou « États-pivots », où les deux principaux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages. Cette année, sept États sont particulièrement décisifs : l’Arizona, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Parmi eux, la Pennsylvanie fait figure de poids lourd avec 19 grands électeurs. Cet État industriel du nord-est a longtemps été un bastion démocrate avant de basculer chez les républicains en 2016. Sa victoire pourrait s’avérer cruciale pour l’emporter au niveau national, tant pour Donald Trump que pour Kamala Harris.  Avec des sondages au coude-à-coude dans la plupart de ces swing states, le scrutin du 5 novembre s’annonce extrêmement serré. Quelques dizaines de milliers de voix dans ces États-pivots pourraient suffire à faire pencher la balance en faveur de l’un ou l’autre des deux candidats. C’est pourquoi les deux camps ont concentré l’essentiel de leurs efforts de campagne et de leur budget publicitaire sur ces États clés, laissant dans l’ombre le reste du pays.

L.S.

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