Une feuille de route pour la réforme de l’ONS
La modernisation du système statistique national constitue un enjeu stratégique majeur. Dans un contexte de transformation économique et sociale, la réforme de l’Office national des statistiques (ONS) apparaît désormais comme une nécessité impérieuse pour éclairer efficacement les politiques publiques. Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a d’ailleurs souligné lors d’une journée d’information dédiée aux statistiques, les objectifs de cette modernisation, déclarant que « des mesures concrètes ont récemment été prises pour moderniser les systèmes de l’ONS et ses moyens, en vue de fournir des données statistiques précises et transparentes ». Ces données revêtent une importance cruciale car elles permettent non seulement de prendre « des décisions en temps réel » mais ont également « un impact positif sur l’élaboration des politiques futures ». La transformation envisagée repose sur plusieurs axes structurants. Il s’agit tout d’abord de renforcer le maillage territorial de l’ONS en développant ses annexes régionales, condition sine qua non pour collecter des informations plus représentatives et couvrant l’ensemble du territoire national. Moussa Mahdjoubi, directeur général de l’ONS, a d’ailleurs annoncé le lancement d’un programme ambitieux visant à multiplier ces antennes locales. Parallèlement, la stratégie nationale de la statistique 2024-2028 prévoit une modernisation technologique significative. L’objectif est de disposer d’infrastructures numériques performantes permettant de traiter et analyser les données avec une précision accrue. Cette transformation numérique s’accompagnera d’un effort de formation conséquent pour développer les compétences des professionnels du secteur. Le ministre a également insisté sur la nécessité de « prioriser les opérations de rattrapage concernant la collecte des données statistiques » et d’améliorer leur fiabilité. Cette exigence de qualité est essentielle pour établir « des prévisions fiables concernant l’évolution du développement socio-économique aux moyen et long termes ». La réforme implique également un élargissement de la coopération, tant au niveau national qu’international et régional. Il s’agit de s’inspirer des meilleures pratiques et de créer des synergies qui permettront d’enrichir et de diversifier les méthodes de collecte et d’analyse statistiques. Pour le ministre, cette transformation répond à un impératif démocratique : produire des données transparentes qui serviront de socle solide à l’élaboration des politiques publiques. « Ces données aident, non seulement, à prendre des décisions en temps réel, mais ont également un impact positif sur l’élaboration des politiques futures », a-t-il souligné. La modernisation de l’ONS s’inscrit ainsi dans une dynamique plus large de renforcement institutionnel. Elle traduit la volonté des pouvoirs publics de disposer d’outils de pilotage toujours plus performants, à même de comprendre et d’anticiper les mutations économiques et sociales du pays.
Sabrina Aziouez