Ghaza: Une catastrophe humanitaire sans précédent sous le feu des agressions israéliennes
Les entraves systématiques à l’acheminement de l’aide humanitaire révèlent un mécanisme de destruction méthodique mis en œuvre par l’armée d’occupation israélienne contre Gaza. Les organisations internationales, l’UNRWA et l’ONU dénoncent des pratiques qui violent manifestement le droit international humanitaire et qui empêchent toute réponse humanitaire efficace.
Les mécanismes de restriction sont multiples et s’articulent autour d’un contrôle total des points de passage. Les convois humanitaires font l’objet d’inspections draconniennes et de blocages systématiques. Les infrastructures logistiques sont méthodiquement détruites, rendant quasiment impossible l’acheminement des secours essentiels. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, souligne que l’accès à la nourriture est devenu la préoccupation primordiale des populations, tandis que les systèmes alimentaires locaux ont été littéralement dévastés par les opérations militaires terrestres de l’occupant, les bombardements de zones civiles et la présence de munitions non explosées qui rendent tout déplacement extrêmement dangereux. La situation humanitaire à Ghaza atteint ainsi un niveau de catastrophe sans précédent. Depuis le début de l’agression génocidaire sionistes 7 octobre 2023, les autorités palestiniennes rapportent des chiffres qui en disent long sur l’ampleur de la tragédie : 44.502 martyrs et 105.454 blessés, avec une proportion effroyable de femmes et d’enfants. Des milliers de victimes gisent encore sous les décombres, témoignant de la violence extrême des bombardements. Chaque jour, de nouvelles familles sont décimées, chaque jour, l’espoir de retrouver des survivants s’amenuise. Le système de santé est au bord de l’effondrement total. L’UNRWA et l’Organisation mondiale de la santé dressent un tableau apocalyptique de la situation sanitaire. 14.000 Ghazaouis attendent désespérément une évacuation médicale, mais les points de passage demeurent quasi-hermétiques. Ghaza détient désormais le sinistre record mondial du plus grand nombre d’enfants amputés. Les interventions chirurgicales sont réalisées dans des conditions inhumaines, souvent sans anesthésie, faute de moyens et de matériel médical. La crise alimentaire atteint un niveau critique qui frise la famine organisée. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, dénonce une situation où l’aide humanitaire ne couvre que 6% des besoins vitaux de la population. Les boulangeries, autrefois considérées comme des bouées de sauvetage, ne peuvent plus fonctionner par manque de carburant et de farine. L’objectif de l’occupant, souligne Aboul Gheit, « d’éliminer complètement tous les aspects de la société palestinienne à Ghaza et de transformer l’enclave en ruines impropres à la vie ». Les professionnels de santé mentale ont lancé un cri d’alarme dénonçant le « nettoyage ethnique », mené par l’occupation sioniste. Ils alertent sur les traumatismes profonds, en particulier chez les enfants, dont la résilience psychologique est mise à rude épreuve. Pour ces experts, le concept même de « processus de deuil » devient obsolète face à l’intensité et à la répétition des pertes : destructions de lieux de vie, disparition d’êtres chers, anéantissement des projets de vie. Le Liban n’est pas épargné par cette dynamique de violence et cette escalade sioniste que rien n’arrête. Depuis le 8 octobre 2023, le pays a déploré près de 4.000 morts et 16.520 blessés. L’UNRWA a été contrainte de suspendre ses services pendant deux mois avant de les reprendre partiellement suite à un fragile accord de cessez-le-feu. La situation demeure extrêmement volatile et les populations civiles libanaises subissent de plein fouet les conséquences de ce conflit. La communauté internationale, et notamment l’ONU, multiplient les appels à un cessez-le-feu immédiat. Antonio Guterres insiste sur la nécessité impérieuse de protéger les civils et de leur offrir un « horizon politique » vers la paix. Face à cette situation, on observe une mobilisation croissante des organisations humanitaires et de la communauté internationale, bien que celle-ci paraisse jusqu’à présent impuissante à faire cesser les hostilités. La situation reste plus que préoccupante. Les populations civiles subissent des souffrances humanitaires massives et les destructions systémiques compromettent toute perspective de reconstruction et de développement à court et moyen terme.
Salim Amokrane