Université: Vers une nouvelle hausse de la bourse des étudiants
La Directrice de la vie estudiantine au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Assia Sahraoui, a dévoilé une série de mesures ambitieuses visant à améliorer substantiellement les conditions de vie et d’études des étudiants algériens. Intervenant lors de l’émission « L’invité du Jour » de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, elle a présenté une stratégie globale de réforme, dont la revalorisation des bourses constitue l’un des éléments phares. La première mesure marquante concerne directement le pouvoir d’achat des étudiants. Elle a annoncé ainsi une nouvelle hausse de la bourse des étudiants, sur instructions explicites du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Elle a précisé qu’une première augmentation significative de la bourse a été mise en œuvre. Le montant mensuel est passé de 1350 à 2000 dinars algériens, soit une hausse substantielle de près de 50%. Et d’ajouter qu’une seconde hausse est en cours. Cette revalorisation n’est pas le fruit du hasard, mais repose sur une étude approfondie menée par une équipe de recherche du CREAD. La responsable est également revenue sur les principales réformes des œuvres universitaires et mesures prises pour améliorer le quotidien des étudiants. « Le système actuel des œuvres universitaires a atteint ses limites et le chantier est toujours ouvert », a déclaré Sahraoui, illustrant la volonté des autorités de repenser globalement l’accompagnement des étudiants. Elle a insisté sur le caractère collaboratif de cette réforme, soulignant que rien ne se fera « sans l’accompagnement des acteurs » que sont l’Office national des œuvres universitaires (ONOU), les partenaires sociaux, les organisations syndicales et tous les acteurs impliqués dans le secteur. La sécurité des étudiants a été au cœur des préoccupations. Reconnaissant qu’« il n’y a jamais de risque zéro », Sahraoui a détaillé les mesures mises en place pour garantir un environnement sûr. Les cités universitaires ont été dotées de 7.000 caméras de surveillance et d’un système de reconnaissance faciale à l’entrée des résidences. Le ministère a également fait appel à des sociétés privées de gardiennage pour renforcer la sécurité existante. La transformation digitale a significativement simplifié les démarches administratives. La plateforme progres permet désormais aux étudiants d’effectuer leurs demandes de logement en ligne, supprimant les contraintes des déplacements physiques. Un effort considérable a été mené en termes d’infrastructure, avec l’acquisition de 80.000 nouveaux lits et des opérations de maintenance exhaustives, incluant le renouvellement des équipements de cuisine. Les défis de la suroccupation des résidences universitaires n’ont pas été éludés. À Alger, certaines cités universitaires pour jeunes filles connaissaient initialement une moyenne de 6 étudiantes par chambre. « Le problème a été résolu », a affirmé Sahraoui, précisant que la situation s’est normalisée avec désormais trois à quatre étudiantes par chambre. Le traitement du dossier des « indus occupants » a permis de libérer de nombreuses chambres, améliorant significativement les conditions de vie. Elle a également souligné que l’année 2023 a marqué un tournant avec la réception de 19 nouvelles résidences universitaires à travers le territoire national, actuellement en cours d’équipement. Cette dynamique reflète l’engagement des autorités à moderniser l’enseignement supérieur et à garantir des conditions d’études optimales.
Lyna Larbi
