Arkab à la 113e réunion du Conseil des ministres de l’OPAEP : « La demande de pétrole continuera de croître »
Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, a mis en lumière hier dans discours prononcé lors de la 113e réunion du Conseil des ministres de l’Organisation des Pays Arabes Exportateurs de Pétrole (OPAEP) tenue au Koweit, les défis complexes et les perspectives stratégiques du secteur énergétique mondial. Cette réunion d’envergure a rassemblé les ministres responsables du secteur pétrolier des dix États membres, traduisant la volonté collective de repenser la gouvernance énergétique régionale dans un contexte international en perpétuelle mutation.
Dans son intervention, Arkab a déployé une analyse nuancée et prospective des enjeux énergétiques contemporains. Sa rhétorique s’est articulée autour des considérations géopolitiques, économiques et environnementales, démontrant la complexité des défis auxquels sont confrontés les pays producteurs de pétrole. Il a insisté sur la nécessité impérieuse de conjuguer les efforts des pays membres pour préserver leurs intérêts communs et renforcer leur sécurité énergétique dans une perspective à moyen et long terme.
Le ministre a particulièrement mis l’accent sur la stabilisation des marchés pétroliers, présentant cette mission comme un impératif stratégique. Sa vision intègre plusieurs dimensions : soutenir l’investissement, promouvoir le développement économique et social des pays arabes, et garantir simultanément la sécurité énergétique mondiale. Un point nodal de son discours a porté sur l’évolution de la demande énergétique mondiale. Arkab a affirmé que la demande continuera sa trajectoire ascendante, nécessitant le recours à un mix énergétique diversifié. Contrairement à certaines perspectives plus dogmatiques, il a plaidé pour une approche pragmatique incluant les énergies fossiles, tout en accordant une importance stratégique croissante aux énergies renouvelables.
Le gaz naturel a fait l’objet d’une attention particulière dans son analyse. Arkab l’a présenté comme un combustible propre et prometteur, appelé à jouer un rôle pivot dans la transition énergétique. Cette perspective nuancée suggère une vision dynamique de la transformation du secteur, reconnaissant le rôle des hydrocarbures tout en anticipant leur mutation.
L’Opaep change de nom
Les discussions ont conduit à une décision stratégique majeure : la restructuration complète de l’organisation. Les membres ont acté le changement de nom de l’OPAEP en « Organisation arabe de l’énergie », une transformation qui dépasse la simple dimension symbolique. Cette refonte traduit l’ambition de faire de l’organisation un véritable catalyseur de coopération et d’échange d’expertises entre les pays membres sur l’ensemble des questions énergétiques.
Cette réforme s’inscrit dans un contexte de mutations technologiques et géopolitiques accélérées du secteur énergétique. Les pays membres ont reconnu collectivement la nécessité de réviser et développer leurs activités et objectifs pour embrasser tous les domaines relatifs à l’énergie. L’objectif est triple : promouvoir le développement des compétences nationales, explorer de nouvelles opportunités et répondre stratégiquement aux défis émergents. Les dix pays membres – Algérie, Koweït, Arabie saoudite, Libye, Qatar, Bahreïn, Émirats arabes unis, Irak, Syrie et Égypte – ont ainsi démontré leur capacité à formuler une vision collective et adaptative. Le Secrétariat général de l’OAPEP a affirmé qu’il œuvrerait sans relâche pour concrétiser dans un « futur proche », tous les points du plan de développement de l’organisation, saluant à cet égard le soutien des pays membres, représentés par les ministres de l’énergie et du pétrole, et des membres du bureau exécutif de l’organisation.
Samira Ghrib