Tentatives françaises de déstabilisation de l’Algérie :Alger hausse le ton
Dans un contexte de relations bilatérales fortement dégradées, l’Algérie a adressé un message diplomatique sans équivoque à la France en convoquant son ambassadeur à Alger, comme le rapporte le quotidien public El Moudjahid qui cite des sources diplomatiques crédibles.
Cette convocation intervient dans un climat de tensions croissantes, marqué par une série de provocations délibérées et des ingérences inacceptables. Les sources diplomatiques rapportées par le journal indiquent que l’ambassadeur français Stéphane Romatet s’est vu signifier la « ferme réprobation des plus hautes autorités algériennes » face aux nombreuses actions hostiles françaises. La mise en garde est explicite : ces agissements « ne sauraient rester sans conséquences ». Le ton est ferme et la détermination algérienne clairement affichée de préserver sa souveraineté et sa dignité. Ce nouvel épisode s’inscrit dans une escalade diplomatique qui a déjà vu l’Algérie retirer son ambassadeur de Paris le 30 juillet dernier, suite au soutien français au plan d’autonomie marocain illégal pour le Sahara occidental, un précédent inacceptables. Les sources d’El Moudjahid rappelle d’ailleurs plusieurs motifs de cette crispation. Il s’agit principalement des révélations troublantes concernant l’implication e la DGSE dans le recrutement d’anciens terroristes en vue de déstabiliser l’Algérie. Une implication mise en lumière par une enquête des services de sécurité algériens et qui a d’ailleurs fait l’objet de révélations diffusées dans le cadre d’un documentaire de la Télévision algérienne. Il s’agit aussi d’attaques incessants de la part de la classe politique française dans le sillage de l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal pour des propos attentatoires à l’intégrité territoriale, mais aussi de la part de hauts responsables français dans le cadre d’une campagne systématiquement hostile. L’Algérie dénonce notamment le manque de coopération française concernant les groupes terroristes MAK et RACHAD, que Paris protège, ainsi que des saisies d’armes au port de Béjaïa et les provocations répétées de certaines personnalités françaises, dont l’intellectuel Bernard-Henri Lévy, dont les propos sont qualifiés d’outrageants et irrespectueux, souline le quotidien. Malgré ces provocations, l’approche algérienne se veut pour l’instant diplomatique, privilégiant la convocation et la mise en garde plutôt que la surenchère, mais le message est clair : toute tentative de déstabilisation sera fermement combattue. Les sources interrogées par El Moudjahid suggèrent même que cette offensive française pourrait être une stratégie de diversion destinée à masquer les crises internes françaises, transformant l’Algérie en un commode bouc émissaire. Au-delà des faits, transparaît une volonté algérienne de réaffirmer sa souveraineté et de rejeter toute forme d’ingérence, dans un contexte géopolitique régional particulièrement sensible.
Hocine Fadheli
Attaf en visite en Ethiopie en qualité d’envoyé spécial du président de la République
En qualité d’envoyé spécial du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, est arrivé, dimanche, à Addis-Abeba en République démocratique fédérale d’Ethiopie pour une visite officielle, indique un communiqué du ministère. Cette visite s’inscrit dans le cadre des « efforts communs visant à renforcer les traditions de concertation et de coordination entre les deux pays frères et à hisser les relations bilatérales à des niveaux supérieurs », précise le communiqué. « Le ministre d’Etat sera reçu à Addis-Abeba par le Premier ministre éthiopien, M. Abiy Ahmed Ali, à qui il remettra une lettre de son frère, le Président Abdelmadjid Tebboune », selon la même source. M. Attaf sera également reçu par le président éthiopien, M. Taye Atske Selassie, et aura des entretiens avec le ministre éthiopien des Affaires étrangères, M. Gedion Timothewos, conclut le communiqué.(APS)