Ghaza : 52 martyrs en 24 heures

La situation à Ghaza atteint un point critique de destruction et de souffrance humaine qui défie l’entendement. Depuis le 7 octobre 2023, l’agression sioniste poursuit méthodiquement un objectif de destruction systémique, résultat d’une stratégie génocidaire qui a déjà causé plus de 45.028 morts palestiniens et 106.962 blessés, majoritairement des femmes et des enfants. Le bilan humain continue de s’alourdir chaque jour, avec des frappes quotidiennes qui transforment l’enclave palestinienne en un vaste champ de ruines, où l’infrastructure civile est méthodiquement anéantie. Les dernières 24 heures ont encore été marquées par sept nouveaux massacres, ajoutant 52 martyrs et 203 blessés à une liste macabre qui semble sans fin. L’ampleur de la catastrophe humanitaire dépasse désormais toute comprehension rationnelle. Le Conseil norvégien pour les réfugiés révèle une réalité glaçante : près d’un million de Palestiniens sont désormais confrontés à l’hiver sans abri, dans des conditions inhumaines. Seulement 23% des besoins en matière d’abris ont été satisfaits, laissant des centaines de milliers de familles exposées au froid et à la pluie, sans protection adéquate. L’occupant refuse systématiquement de fournir les matériaux de construction essentiels, empêchant toute possibilité de reconstruction ou simplement de survie. Une tempête hivernale survenue fin novembre a déjà inondé des sites de déplacés, détruisant des tentes de fortune et forçant des familles entières à se reloger dans des conditions désespérées. La situation est encore aggravée par les attaques systématiques contre les travailleurs humanitaires. La Défense civile palestinienne a récemment perdu quatre de ses membres lors d’un bombardement à Nuseirat, portant leur nombre total de martyrs à 94. Ces attaques contre les secouristes démontrent une stratégie consciente et délibérée de destruction des capacités de résilience palestiniennes. Les forces d’occupation continuent leurs frappes aériennes, terrestres et maritimes sans aucun respect du droit international, ciblant délibérément les infrastructures civiles et les populations. À Beit Lahia et dans le camp de Nuseirat, de nouvelles frappes ont encore fait huit martyrs, illustrant la violence quotidienne subie par les Palestiniens. Plus de 11.000 personnes sont toujours portées disparues, ensevelies sous les décombres, dans un silence assourdissant de la communauté internationale. Cette offensive représente plus qu’une guerre : c’est un projet systématique d’effacement, de déracinement et de négation de l’existence palestinienne. Chaque bombardement, chaque démolition, chaque mort est une tentative de nier l’humanité d’un peuple, de le priver de ses droits fondamentaux, de son territoire et de sa dignité. La communauté internationale observe, condamne parfois timidement, mais n’agit pas, laissant l’entité sioniste poursuivre cette politique de terreur et de mort. La résistance palestinienne, malgré des pertes humaines considérables, continue de tenir bon, symbolisant une résilience qui défie la logique même de l’oppression. Dans ce contexte de destruction massive, Ghaza est devenue le théâtre d’un crime contre l’humanité qui sera jugé par l’histoire, un lieu où l’inacceptable est devenu quotidien, où chaque vie palestinienne est réduite à un chiffre dans une statistique macabre de mort et de désolation.

Hocine Fadheli